Assange : la justice britannique élargit le champ de l'appel américain contre le refus d'extradition

Assange : la justice britannique élargit le champ de l'appel américain contre le refus d'extradition
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Par euronews avec AFP
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Les États-Unis contestent toujours le refus d'extradition de Julian Assange. La justice britannique leur a accordé mercredi un élargissement de leurs motifs pour faire appel.

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Les partisans de Julian Assange, ont réagi avec consternation et colère à la décision de la justice britannique de donner gain de cause mercredi au gouvernement américain. Les États-Unis se sont vu accorder un élargissement de leurs motifs pour contester en appel le refus d'extradition du fondateur de Wikileaks.

Alors que les États-Unis veulent juger sur leur territoire le fondateur de Wikileaks pour fuite de documents confidentiels, la juge britannique Vanessa Baraitser avait rejeté en janvier la demande d'extradition en raison du risque de suicide de l'Australien de 50 ans.

Mais les avocats américains ont fait appel et ce mercredi, la Haute Cour de Londres leur a accordé un élargissement de leurs motifs pour plaider. 

Analyse médicale et risque de suicide

Les États-Unis remettent en cause la fiabilité d'un expert ayant témoigné en faveur de Julian Assange et veulent inclure à leur appel une nouvelle évaluation de l’analyse médicale qui a été faite du fondateur de Wikileaks. 

Représentant les Etats-Unis, l'avocate Clair Dobbin a plaidé que la magistrate n'avait "pas apprécié le poids" des éléments produits par un expert qui concluait que Julian Assange ne présentait pas de risque de suicide.

A la place, elle s'est appuyée sur des éléments présentés par l'expert psychiatre d'Assange, Michael Kopelman, qui a reconnu avoir trompé la justice en "dissimulant" le fait que son client était devenu père alors qu'il était cloîtré à l'ambassade d'Equateur à Londres, a-t-elle affirmé.

Selon l'avocat d'Assange, Edward Fitzgerald, le professeur Kopelman n'avait pas révélé la véritable nature des relations de Julian Assange avec son avocate Stella Moris, devenue sa compagne et mère de deux enfants conçus avec Assange, en raison de la "situation humaine" dans laquelle elle se trouvait à l'époque.

"Menace permanente"

Le juge Tim Holroyde a souligné que la justice devait être "en mesure de répondre sur l'impartialité d'un témoin expert". L'audience sur le fond de l'affaire a été fixée au 27 et 28 octobre.

Stella Moris, avocate, mais aussi compagne de Julian Assange, assure que la vie de ce dernier est "menacée de manière permanente" depuis 10 ans.

Julian Assange a été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans reclus à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. Il craignait une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l'objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.

L'Australien, soutenu par nombre d'organisations de défense de la liberté de la presse, risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

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