Afghanistan : la résistance aux talibans ne "cessera pas le combat"

Afghanistan : la résistance aux talibans ne "cessera pas le combat"
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Par euronews avec AFP
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C'est ce qu'affirme le fils du commandant Massoud, alors que les talibans disent avoir encerclé le Panshir.

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Ils ne comptent rien lâcher. Dans la vallée du Panshir, située au nord-est de Kaboul, les hommes formant la résistance aux talibans sont en plein entraînement. Difficile de connaître le nombre de combattants qui ont rejoint les forces rassemblées autour du commandant Ahmad Massoud, fils du commandant Massoud assassiné en 2001 par Al-Qaïda.

Il dit vouloir poursuivre le combat face aux talibans, qui encerclent cette dernière poche de résistance que les islamistes ne sont pas parvenus à conquérir et qui s'était déjà opposée au précédent règne des talibans (1996-2001). Mais les experts doutent de la capacité de ces hommes à tenir longtemps face à une éventuelle offensive des islamistes.

Le commandant Massoud n'exclut pas non plus de discuter avec les talibans. "Parler est une chose. On peut parler. Dans toutes les guerres, on parle. Mais se rendre est une autre chose. Et je vous répète qu'il n'est pas question, pour mes commandants et moi, de nous rendre", déclare le fils du commandant Massoud, qui se décrit en "homme de paix" à Paris Match.

Mais pas question de se rendre, assure-t-il donc. Interrogé sur les rumeurs de reddition de ses combattants face aux talibans qui ont encerclé la vallée du Panshir, Ahmad Massoud les qualifie de "propagande" et de "désinformation".

De leur côté, les talibans disent vouloir privilégier la négociation aux combats. "Nos dirigeants nous ont conseillé de bien nous comporter avec les gens, et nous faisons ce que nos aînés ont dit", déclare un membre des talibans. "Nous respectons les personnes âgées et avons de la compassion pour les enfants."

Mais les déclarations des talibans, se voulant rassurantes, tranchent avec les réactions de peur des habitants, qui ont en mémoire leur règne brutal de la fin des années 1990.

A Kaboul, les esthéticiennes ont recouvert de peinture les visages des Afghanes qui ornent les devantures. "Les talibans ont été cruels dans le passé", justifie cet habitant de la capitale afghane, aux mains des talibans depuis le 15 août.

Désireux d'amadouer la communauté internationale depuis leur reprise en main du pays, les talibans ont lissé leur discours et ont assuré qu'ils respecteraient les droits des femmes "dans le cadre de la loi islamique".

L'ONU a d'ailleurs prévenu que les droits des femmes afghanes sont une "ligne rouge" que les talibans ne doivent pas franchir, comme nous vous en parlons ici.

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