Vingt ans de "Liberté durable" en Afghanistan : histoire d'un échec américain

Octobre 2001 : George Bush annonce le début des frappes sur l'Afghanistan
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Par Maxime Biosse Duplaneuronews
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Ou comment des promesses de générosité et de liberté et vingt ans de présence étrangère se sont soldées par un retrait militaire catastrophique.

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Ce sont les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, conçus et commandités selon Washington depuis l'Afghanistan, qui ont poussé les États-Unis à entrer en guerre contre le pays d'Asie centrale.

Considérés par Washington comme soutiens d'Oussama Ben Laden, chef d'Al Quaida et ennemi public Numéro Un, les Talibans deviennent logiquement la deuxième cible des Américains.

Le président George Bush leur déclare la guerre en octobre 2001 . Il assure que "le peuple afghan connaîtra la générosité des États-Unis et de leurs alliés". L'opération est nommée Enduring Freedom (Liberté durable en français).

Le bourbier

L'Afghanistan, nouveau bourbier des Américains, donnera ainsi du fil à retordre à quatre présidents américains, avec un gouvernement afghan souvent inefficace, corrompu et impopulaire.

Barack Obama est peut-être celui qui tirera le plus de profit de cette guerre. Près de dix ans après le 11 septembre, il annonce la mort d'Oussama Ben Laden :

"Ce soir, je peux informer le peuple américain et le monde que les États-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama ben Laden, chef d'al-Qaïda".

Les États-Unis, pour autant, ne quittent pas l'Afghanistan.

Un accord fatidique

En février 2020, Donald Trump parvient à un accord avec les talibans : Washington retire toutes ses troupes et sous-traitants privés cette année si les attaques contre les Américains cessent. Les Talibans sont aussi censés entamer des négociations de paix avec le gouvernement afghan et couper tout lien avec Al-Qaïda.

Mais ce sont au contraire des hommes très belliqueux qui veulent profiter de ce retrait annoncé et qui, dès l'élection présidentielle américaine et l'arrivée de Joe Biden, entament un déploiement dans tout le pays. Il ne reste alors plus que 2 500 soldats américains en Afghanistan.

La suite est bien connue, une avancée éclair, un effondrement total de l'armée afghane, la prise de Kaboul, et un départ en catastrophe des Américains et de leurs alliés.

Chris Donahue, sur une photo déjà historique, est le dernier GI à avoir quitté le sol afghan. Il est malgré lui devenu un symbole du plus grand échec militaire de l'histoire des Etats-Unis.

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