Décès de Jean-Paul Belmondo : itinéraire d'un comédien surdoué

Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes en 1964
Jean-Paul Belmondo au festival de Cannes en 1964 Tous droits réservés -/AFP or licensors
Par Euronews
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Ses rôles, sa rivalité avec Alain Delon, ses cascades, le parcours de Jean-Paul #Belmondo est une plongée dans 60 ans d'histoire du cinéma français.

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Il était l'une des figures les plus populaires et les plus appréciées du cinéma français, européen et mondial. Un visage, un physique, une voix, un sourire, un nom : Belmondo.

Indiscipliné, turbulent, blagueur, extraverti, sa personnalité l'a conduit d'abord à la boxe, puis au Conservatoire de théâtre et enfin au cinéma.

Il commence sa carrière dans les années 50 avant de changer de statut en 1960 grâce au film A bout de souffle de Jean-Luc Godard, film-phare de la Nouvelle vague française.

Il enchaîne ensuite les rôles et les succès sous la direction des plus grands réalisateurs de l'époque ; Henri Verneuil, Vittorio De Sica, Jean-Pierre Melville ou Philippe de Broca.

Champion incontesté du box-office aux côtés de Louis de Funès et d'Alain Delon, Jean-Paul Belmondo a attiré près de 130 millions de spectateurs dans les salles au cours de ses 60 ans de carrière et près de 80 films.

Histoire d'amour avec le public

Il passe du film d'aventure à la comédie et ne boude pas le genre dramatique. À la fin des années 1960, Belmondo devient "Bébel", signe d'une véritable histoire d'amour entre l'acteur et le public.

Au début des années 1970, il rencontre Alain Delon dans un film mythique, Borsalino (Jacques Deray, 1970), sur le monde souterrain de Marseille. Les deux géants du cinéma français se retrouvent face à face à l'écran et font un tabac. Ils vont néanmoins se fâcher en permanence, Alain Delon ayant produit le film et imposant certaines de ses vues. Belmondo met alors en place sa propre structure pour contrôler ses films.

Il abandonne le cinéma d'auteur pour se consacrer aux films d'action, aux thrillers et aux comédies. Il devient le justicier solitaire au grand cœur. Et le succès est toujours là.

Sportif accompli, Jean-Paul Belmondo réalisait lui-même la plupart de ses cascades comme dans cet extrait du Gignolo (Georges Lautner, 1980) où, âgé de 47 ans, il se suspend à un hélicoptère au dessus de la lagune de Venise.

Champion du cool

Itinéraire d'un enfant gâté (Claude Lellouch, 1988) sera son dernier grand succès commercial. La performance de Belmondo est récompensée d'un César du meilleur acteur, le seul de sa carrière, pour le rôle de Sam Lion, patron d'entreprise qui tourne en rond et simule sa mort pour échapper aux tracasseries du quotidien.

Au début des années 2000, Jean-Paul Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral et reste partiellement paralysé. Il change plusieurs fois de compagnes et ses histoires de cœur passionnent toujours autant les journaux.

En 2011, il reçoit une Palme d'or d'honneur à Cannes et un Lion d'or à Venise en 2016 pour l'ensemble de sa carrière. Tarantino avait eu alors ces mots pour le décrire ...

"Le nom, Belmondo, est un verbe qui représente la vitalité, le charisme, la force de la volonté. Il représente la "super coolness".

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