Bras de fer politique-justice en Haïti, plus de confusion dans l'enquête sur la mort de Moïse

Au centre, masqué, le premier ministre désigné Ariel Henry posant avec le premier ministre par intérim Claude Joseph à sa droite, Port-au-Prince, 20 juillet 2021
Au centre, masqué, le premier ministre désigné Ariel Henry posant avec le premier ministre par intérim Claude Joseph à sa droite, Port-au-Prince, 20 juillet 2021 Tous droits réservés AP Photo/Joseph Odelyn, File
Par euronews
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En Haïti, la confusion totale semble régner dans l'enquête sur l'assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier.

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L'enquête sur l'assassinat en juillet du président haïtien a de nouveau tourné à la confusion mardi.

Le chef du parquet de Port-au-Prince a demandé dans la matinée au juge enquêtant sur le meurtre du président Jovenel Moïse d'inculper le Premier ministre Ariel Henry, en raison d'appels téléphoniques qu'il aurait eus avec l'un des principaux suspects dans l'affaire.

Une inculpation qu'il exige assortie d'une interdiction de quitter le territoire haïtien "en raison de la gravité des faits exposés" : "présomptions graves d'assassinat sur le président de la République".

Quelques heures plus tard, coup de théâtre : le Premier ministre annonce limoger le procureur Bed-Ford Claude pour "faute administrative grave".

Cela faisait plusieurs jours que le procureur était aux trousses d'Ariel Henry et rapidement, certains spécialistes du droit ont vu dans la démarche du procureur une entrave à l'indépendance de cette institution, une manipulation menée dans les cercles du gouvernement. Certains politiques avaient en effet appelé ces derniers jours à la démission du Premier ministre.

Ce nouveau rebondissement confus s'ajoute à l'immense chaos qui règne dans l'enquête sur l'assassinat le 7 juillet de Jovenel Moïse par un commando armé.

Quarante-quatre personnes, dont 18 Colombiens et deux Américains d'origine haïtienne, ont déjà été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur ce meurtre, commis à son domicile sans qu'aucun policier de sa sécurité rapprochée ne soit blessé, alors que sa femme l'a été.

Sources additionnelles • AP, AFP

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