Mobilisation timorée pour défendre les salaires, l'assurance chômage et les retraites

Une manifestante dans le cortège bordelais (5 octobre 2021, Bordeaux, France)
Une manifestante dans le cortège bordelais (5 octobre 2021, Bordeaux, France) Tous droits réservés PHILIPPE LOPEZ/AFP or licensors
Par Euronews avec AFP
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Alors que débute la campagne présidentielle, les syndicats ont voulu mobiliser ce mardi et imposer la question du travail dans le débat.

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Salariés, chômeurs, étudiants ont manifesté mardi dans toute la France pour exiger des "réponses urgentes", notamment sur la question des salaires, et pour remettre les questions sociales au cœur du débat, à un peu plus de six mois de la présidentielle.

A Paris, plusieurs milliers de personnes, 25 000 selon la CGT, sous forte présence policière, se sont élancées peu après 14h de la place de la République vers Opéra, où le cortège s'est dispersé vers 16h30 sans incident. La banderole de tête proclamait : "retraites, salaires, services publics, assurance chômage, non à la régression sociale, non au passe sanitaire comme outil de répression".

"Problème de salaire en France"

"On ne va pas attendre le lendemain de l'élection présidentielle pour augmenter les salaires", a résumé avant le départ le leader de la CGT, Philippe Martinez, qui avait réclamé la veille des "réponses urgentes". "Il y a un problème de salaires dans ce pays", a-t-il insisté, rappelant que son syndicat réclamait une hausse de 20% du Smic.

La question des salaires, "les augmentations de prix qui sont venues accentuer la pression sur le pouvoir d'achat montrent à quel point elle est centrale", a relevé de son côté Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, réclamant une "revalorisation urgente de tous ces métiers scotchés au Smic" et disant s'adresser "autant à ceux qui nous gouvernent qu'à ceux et celles qui aspirent à nous gouverner demain".

Quelque 200 points de rassemblement étaient prévus sur l'ensemble du territoire, selon la CGT. A Marseille, le cortège a rassemblé plusieurs milliers de personnes en fin de matinée, 3 500 selon la préfecture de police. A Lyon, la police a décompté 2 300 participants (6 000 selon la CGT). Ils étaient 2 400 à 5 000 selon les sources à Toulouse, 1 550 à 4 000 à Bordeaux, 2 400 à 3 500 à Nantes.

Réforme de l'assurance chômage

Outre la revalorisation du Smic, les organisateurs soulignaient dans un texte commun "l'urgence de revaloriser les grilles de classification des branches professionnelles", mais aussi "le point d'indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d'étude".

Partout en France, les rangs des manifestants ont été grossis par les opposants à la réforme de l'assurance chômage, entrée en vigueur vendredi, et qui aboutit à réduire les indemnités des chômeurs "permittents", enchaînant contrats courts et périodes de chômage.

L'ensemble des syndicats devraient déposer des recours contre la réforme cette semaine, et notamment le premier d'entre eux, la CFDT, qui n'a cessé de la dénoncer mais ne s'est pas jointe aux manifestants mardi.

Autre point de vigilance, la question des retraites, qui continue de planer sur la fin de mandat d'Emmanuel Macron et sera un sujet incontournable de la campagne présidentielle.

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