La gauche s'inquiète de la montée du néofascisme

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Par Maxime Bayce
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Après des violences qui ont visé le siège de l'un des principaux syndicats italiens le 9 octobre, une manifestation se tenait à Rome ce samedi.

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La place San Giovanni de Rome noire de monde. Plusieurs dizaines de milliers d'italiens (200 000 selon les organisateurs) se sont rassemblés hier pour demander l'interdiction du groupe néofasciste Forza Nuova. Un groupe accusé d'être à l'origine des violences qui ont visé, le 9 octobre, le siège de l'un des principaux syndicats italiens.

Une démonstration de force de la gauche dans un pays qui a connu le fascisme et où ses héritiers ont pignon sur rue.

"Ce n'est pas seulement une riposte au 'squadrisme' fasciste", a déclaré le secrétaire général du syndicat CGIL Maurizio Landini, utilisant le terme désignant des forces paramilitaires après la Première Guerre Mondiale devenues une forme de bras armé du fascisme italien. "Cette place symbolise aussi tous ceux qui en Italie veulent changer le pays, qui veulent fermer la porte à la violence politique", a-t-il ajouté devant les manifestants rassemblés.

"Ce qui s'est passé la semaine dernière est inacceptable, non pas tant à cause de l'endroit qui a été attaqué ou de la façon dont ça s'est passé, mais de la véritable idée de s'en prendre aux libertés civiles, à la liberté d'expression, à la liberté de penser et d'agir", explique un jeune manifestant, étudiant en sciences politiques.

"Il est nécessaire de réaffirmer que le pays n'est pas représenté par quelques trublions fascistes mais par une multitude de personnes qui ont voulu mettre le fascisme derrière eux", analyse Filippo, la cinquantaine.

L'Italie semble pourtant aujourd'hui plus divisée que jamais. Fratelli d'Italia, parti post-fasciste, est en tête des sondages, juste devant un autre parti classé également à l'extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini.

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