Des victimes de l'intoxication à l'huile de colza frelatée s'enferment dans le Prado

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Par Euronews
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Elles voulaient dénoncer "l'humiliation et l'abandon de l'État espagnol", 40 ans après les faits. Elles ont exigé une rencontre avec le président du gouvernement, Pedro Sanchez, pour que l'État les reconnaisse comme des victimes et les traite comme telles.

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Elles voulaient dénoncer "l'humiliation et l'abandon de l'Etat espagnol", 40 ans après les faits. Six personnes, victimes d'une grave intoxication alimentaire due à la consommation d'huile de colza frelatée en 1981, se sont enfermées ce mardi matin dans le musée du Prado, à Madrid.

Une action organisée par la plateforme "Seguimos Viviendo", qui rassemble les victimes de cette intoxication. Plusieurs d'entre elles étaient réunies ce mardi devant le musée. "Nous sommes fatigués que personne ne fasse attention à nous, on nous oublie, mais nous sommes des malades et des victimes", expliquait ainsi Maria Luisa Alfonso Fuentes, la porte-parole de la plateforme. 

Sur les réseaux sociaux, les six personnes rassemblées à l'intérieur du Prado ont exigé une rencontre avec le président du gouvernement, Pedro Sanchez, pour que l'État espagnol les reconnaisse comme des victimes et les traite comme telles, notamment en leur versant des indemnités plus importantes.

Elles ont menacé de "prendre des pilules pour mettre fin à leur jours" si l'Etat espagnol refusait d'accéder à leur demande. Après 1 h 30 d'occupation, la police a fini par disperser les six manifestants. Deux d'entre eux ont été emmenés au commissariat.

L'intoxication à l'huile de colza frelaté a touché plusieurs dizaine de milliers de personnes en 1981, entraînant la mort de 4 000 d'entre elles. Trois millions de litres d'huile de colza, vendues comme substitut de l'huile d'olive dans les banlieues populaires de Madrid et d'autres villes, avaient été contaminées à l'aniline, une amine toxique pour l'homme et l'environnement.

Près de 20 000 personnes ont depuis gardé de très lourdes séquelles de cette intoxication. 18 517 ont déjà reçu leur indemnisation de l'État, qui, au terme d'une longue procédure judiciaire, a été déclaré subsidiairement responsable.

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