L'hommage du Parlement britannique au député Sir David Amess, mortellement poignardé

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et les députés en route vers l'Église Sainte-Marguerite de Westminster (18/10/21)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson et les députés en route vers l'Église Sainte-Marguerite de Westminster (18/10/21) Tous droits réservés Kirsty Wigglesworth/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Julien Pavy avec AFP
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Le suspect, un Britannique d’origine somalienne âgé de 25 ans, est toujours interrogé par les enquêteurs qui privilégient l'hypothèse d'un acte terroriste potentiellement islamiste.

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A Londres, le Parlement a rendu hommage à Sir David Amess, ce député conservateur poignardé à mort vendredi lors d'une permanence parlementaire.

Un homme "dévoué"

Le suspect, un Britannique d’origine somalienne âgé de 25 ans, est toujours interrogé par les enquêteurs qui privilégient l'hypothèse d'un acte terroriste potentiellement islamiste.

Vêtus de noir, les députés se sont rendus en rangs serrés à l'église St Margaret, à l'abbaye de Westminster. Auparavant, ils avaient observé une minute de silence dans la Chambre des communes et rendu hommage à "un homme de conviction".

"Cette chambre a besoin de personnes comme Sir David, dévouées, passionnées, fermes dans leurs convictions, qui ne manquent jamais de respect à ceux pensent différemment", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson.

"Chaque hommage dépeint le portrait d'un député engagé, un homme dont la décence touchait tous ceux qu'il rencontrait", a indiqué de son côté Keir Starmer,  le chef de l'opposition britannique.

Débat sur la sécurité des élus

La famille de Sir David Amess s'est recueillie sur les lieux du crime. Ce meurtre, qui intervient cinq ans après celui de la députée Joe Cox, a relancé le débat au Royaume-Uni sur la nécessité de renforcer la sécurité des élus.

Plusieurs députés ont témoigné avoir reçu des menaces de morts qui les ont fait, pour certains, envisager de quitter la politique.

Si le gouvernement a évoqué la possibilité d'apporter une protection policière, au cas par cas, aux députés, le ministre de la Justice Dominic Raab a mis en garde lundi contre le risque de créer un "fossé" entre population et élus.

Les motivations du tueur restent à éclaircir

Les enquêteurs ont jusqu'à vendredi pour interroger le suspect, après l'avoir placé en détention en vertu de la loi sur le terrorisme.

Parmi les pistes envisagées, ils examinent les liens de David Amess avec l'Etat du Qatar, selon le Times qui cite des sources expliquant que la "raison claire pour laquelle il a été ciblé n'a pas été établie".

M. Amess était président du groupe parlementaire transpartisan sur les relations entre le Royaume-Uni et le Qatar et sa dernière visite dans le pays a eu lieu ce mois-ci.

D'autres médias, comme The Telegraph, avancent qu'il a été visé au hasard et que le suspect avait envisagé de tuer d'autres députés.

Selon un de ses amis, cité par le tabloïd The Sun, "il s'est complètement radicalisé sur internet" et s'est pris d'admiration pour le prêcheur Anjem Choudary, figure de la mouvance radicale islamiste de Londres.

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