Aux États-Unis, la commission d'enquête spéciale sur l'attaque du Capitole avait convoqué Steve Bannon. L'ancien conseiller de Donald Trump a refusé de témoigner, il encourt des poursuites judiciaires.
L'ancien collaborateur de la Maison Blanche, Steve Bannon, pourrait faire l'objet de poursuites judiciaires pour "entrave au travail du Congrès". C'est ce qu'a recommandé la commission d'enquête sur l'attaque du Capitole, car l'ancien conseiller de Donald Trump ne s'est pas présenté devant les élus qui l'avaient convoqué pour témoigner.
"M. Bannon est seul à défier complètement notre assignation à comparaître. Ce n'est pas acceptable. Personne dans ce pays, quelle que soit sa richesse ou sa puissance, n'est au-dessus de la loi. Si rien n'est fait, ce mépris peut encourager d'autres personnes à suivre M. Bannon sur la même voie" a déclaré le président de la commission, l'élu démocrate du Mississippi, Bennie Thompson.
La commission indique qu'elle souhaite obtenir le témoignage de Steve Bannon en raison des communications qu'il aurait eues avec Donald Trump avant le siège du Capitole, en raison de ses efforts pour amener l'ancien président à se concentrer sur la certification de la présidentielle par le Congrès ce 6 janvier dernier et de ses commentaires du 5 janvier selon lesquels, le lendemain, "l'enfer allait se déchaîner".
Un vote en séance plénière doit avoir lieu à la Chambre des représentants ce jeudi pour que les poursuites judiciaires soient engagées ou non contre Steve Bannon.
L'ancien président Trump avait demandé à Bannon et à quatre autres proches de ne pas se plier aux assignations de la commission spéciale, invoquant le droit de l'exécutif à garder certaines informations secrètes. Mais pour les démocrates, cette prérogative ne s'applique qu'au président en exercice.
Et puis au moment des faits, Steve Bannon n'était plus officiellement conseiller du président Trump.
Steve Bannon avait été l'un des artisans de la campagne présidentielle victorieuse de Donald Trump en 2016 avant d'être poussé vers la sortie par le milliardaire républicain. Dans les derniers jours de son mandat, le président lui a accordé sa clémence et mis un terme à des poursuites pour détournement de fonds.