La Roumanie en détresse face au Covid-19 : 299 morts ces dernières 24h

Bobonnes d'oxygène, hôpital Bagdasar-Arseni à Bucarest, 12 octobre 2021
Bobonnes d'oxygène, hôpital Bagdasar-Arseni à Bucarest, 12 octobre 2021 Tous droits réservés Andreea Alexandru/The Associated Press.
Tous droits réservés Andreea Alexandru/The Associated Press.
Par euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les hôpitaux roumains sont saturés par la quatrième vague de Covid-19 : des malades meurent dans des "ambulances-salles d'attente". Le faible taux de vaccination et les mesures sanitaires pas assez restrictives sont montrées du doigt.

PUBLICITÉ

Les hôpitaux roumains ont bien du mal à faire face à la recrudescence actuelle des cas de Covid-19. Il n'y a pas assez de lits pour admettre les personnes gravement malades. Des unités médicales externes d'urgence ont donc été mises en place, mais elles sont elles aussi rapidement saturées.

Les ambulances sont souvent utilisées comme salles d'attente avec des patients reliés à des réserves d'oxygène qui sont vitales... Mais les bonbonnes se vident hélas rapidement. Certains patients, qui attendaient depuis des jours dans les ambulances, sont morts avant de pouvoir être admis en soins intensifs. 299 personnes sont décédées du Covid mardi en Roumanie. Près de 15 000 nouveaux cas sont répertoriés chaque jour.

"Nous sommes confrontés à une situation désastreuse, semblable à un siège. Nous n'avons pas été confrontés à une telle situation lors des précédentes vagues de la pandémie. 18 personnes sont mortes à Galati au cours des dernières 24 heures et elles n'étaient pas vaccinées" témoigne le docteur Mihai Polinschi, intervenant du département des ambulances de l'hôpital de Galati.

"Nous faisons face à une avalanche de cas, des patients dans des conditions sévères, ils ont tous besoin d'oxygène. Nous avons 70 patients dans toutes les chambres d'isolement du service des urgences" affirme la docteure Violeta Sapira, de l'hôpital de Galati.

Le faible taux de vaccination contre le Covid-19, un tiers de la population, est en partie responsable de cette situation critique. Les Roumains boudent les vaccins.

La méfiance envers le gouvernement, doublée du fort écho rencontré par les théories coronasceptiques circulant sur les réseaux sociaux, explique ce faible taux, selon les sociologues roumains.

L'Union européenne a été appelée à l'aide pour envoyer de l'oxygène notamment. la Roumanie a prévu de transférer des patients à l'étranger, entre 200 et 300, notamment en Hongrie.

Le président roumain Klaus Iohannis a demandé au gouvernement, qui traverse une crise politique, de réimposer des mesures sanitaires plus strictes.

Les experts accusent en outre les autorités d'avoir assoupli trop tôt les restrictions, dès juin. A l'époque, le président avait crié victoire face à la pandémie.

Devant l'aggravation de la situation, le gouvernement a décidé d'instaurer en septembre un Pass sanitaire (vaccin, tests négatifs ou certificat de guérison) à l'entrée des restaurants, concerts et événements sportifs, et a mis en place des jauges. Cette mesure a suscité la colère de milliers de manifestants la semaine dernière.

Sources additionnelles • AP, AFP

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Covid-19 : "le cri du désespoir" des médecins en Roumanie

L'épidémie de covid-19 explose en Roumanie

Covid-19 : la Roumanie lance sa campagne de vaccination d'une troisième dose