Ouzbékistan : Chavkat Mirzioïev réélu président lors d'un scrutin sans aucun suspens

Le président sortant Chavkat Mirzioïev a été réélu à la tête de l'Ouzbekistan, ce lundi
Le président sortant Chavkat Mirzioïev a été réélu à la tête de l'Ouzbekistan, ce lundi Tous droits réservés HANDOUT/AFP
Par Euronews
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Le président de l'Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev a été réélu avec plus de 80% des voix, a annoncé la commission électorale, au lendemain d'un scrutin marqué par l'absence de véritable opposition.

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En Ouzbékistan, c'est une victoire sans éclat pour Chavkat Mirzioïev, un vote loin d'être irréprochable selon les observateurs internationaux. Le président sortant est réélu avec 80% des suffrages. 

Un scrutin sans suspens car sans véritable concurrence. Face au président sortant, quatre candidats, peu connus et largement favorables au pouvoir en place. Deux partis d'opposition n'ont pas été autorisés à présenter des candidats. 

Les observateurs ont aussi relevé dans un communiqué des "signes de bourrage d'urnes dans plusieurs bureaux de vote" et noté qu'"un grand nombre d'électeurs" avaient pu voter "sans présenter de document d'identité". La commission électorale ouzbèke a toutefois rejeté les accusations, affirmant que le scrutin avait été organisé "conformément aux normes internationales".

Avant même les résultats, le président russe Vladimir Poutine avait appelé son homologue ouzbek pour le féliciter.

"L'exclusion de deux partis d'opposition du processus d'inscription et l'absence de véritable compétition électorale, ainsi que le nombre élevé d'irrégularités que nous avons constatées le jour du scrutin restent des obstacles substantiels sur la voie du processus de démocratisation et nécessitent une attention immédiate" souligne Heidi Hautala, cheffe de la délégation du Parlement européen.

L'arrivée au pouvoir en 2016 de Chavkat Mirzioïev avait pourtant suscité l'espoir, après 27 ans de règne autoritaire d**'Islam Karimov**. Il abolit le travail forcé, libéralise l'économie et libère des opposants. Des réformes encourageantes pour l'OSCE qui dénoncent cependant la persécution des voix critiques du pouvoir. Mais pour les 34 millions d'habitants du plus grand pays d'Asie centrale, la principale préoccupation n'est pas la situation des droits de l'homme mais le contexte économique de plus en plus difficile.

La pandémie de Covid-19 a enrayé la forte croissance du PIB, plongeant le tourisme dans l'abîme. Ce qui a alimenté le mécontentement populaire, en raison de la nette augmentation du chômage et du coût de la vie.

Fait rarissime, des manifestations ont même éclaté l'an dernier après des pénuries énergétiques. 

Frontalier de l'Afghanistan, l'Ouzbékistan est situé dans une région aussi difficile que stratégique, où la Russie et la Chine exercent une forte influence.

Cette ex-république soviétique enclavée était autrefois une étape majeure sur l'antique Route de la Soie, une situation qui a fait la fortune de cités comme Samarcande et Boukhara.

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