Le Soudan sous la coupe de l'armée, la population veut résister

Manifestants pro-démocratie condamnant le coup d'État militaire au Soudan, Khartoum, 25 octobre 2021
Manifestants pro-démocratie condamnant le coup d'État militaire au Soudan, Khartoum, 25 octobre 2021 Tous droits réservés Ashraf Idris/AP
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Par euronews
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Au Soudan, la population veut résister aux militaires qui ont mené un nouveau coup d'État hier, on ne sait toujours pas où l'armée a caché les dirigeants civils qu'elle a arrêtés.

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Au Soudan, le coup d'état a engendré la mort d'au moins neuf personnes et plus d'une centaine de blessés. Sortie dans les rues de Khartoum et d'ailleurs après l'arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils par les militaires avec lesquels ils partageaient le pouvoir, la population a été la cible des soldats. 

Mais elle continue de clamer qu'elle ne veut pas de retour en arrière, qu'elle veut se libérer de l'armée, au pouvoir quasiment non-stop depuis l'indépendance.

Ce nouveau coup d'État a été condamné par la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence à huis clos.

Quant aux États-Unis, le porte parole de la diplomatie américaine Ned Price, a annoncé qu'"ils suspendaient l'aide de 700 millions de dollars de crédits d'urgence des fonds de soutien économique au Soudan. Ces fonds étaient destinés à soutenir la transition démocratique du pays alors que nous étions en pleine évaluation de la prochaine étape pour le Soudan", a-t-il dit.

C'est à la télévision d'État soudanaise, envahie par des militaires, que le chef des putschistes, le général Abdel-Fattah Burhane, a annoncé la dissolution des autorités de transition hier à la mi-journée. Il a aussi promis un gouvernement "compétent" pour bientôt dans l'attente des élections, prévues pour juillet 2023. Mais il a précisé que l'armée resterait aux commandes.

En attendant on ne sait toujours où ont été emmenés les dirigeants civils soudanais arrêtés hier par l'armée...

Le Soudan est normalement soumis à un accord de partage du pouvoir entre civils et militaires depuis que le dictateur Omar al-Bashir a été renversé en 2019. A l'époque, l'armée avait soutenu la révolte populaire. 

La fracture qui n'a cessé de se creuser entre les partisans d'un pouvoir uniquement civils et ceux qui réclament un cabinet de généraux pour sortir le Soudan du marasme politique et économique est à présent grande ouverte.

Sources additionnelles • AP, AFP

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