Climat : "notre modèle de développement est un arrêt de mort", selon Antonio Guterres

Climat : "notre modèle de développement est un arrêt de mort", selon Antonio Guterres
Tous droits réservés Charlie Riedel/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
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Par euronews
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Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement avant la COP26 pousse Antonio Guterres à une conclusion sans appel : notre modèle de développement est un arrêt de mort pour l'humanité.

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A quelques jours de la conférence internationale sur le climat à Glasgow, le constat de l'ONU est sans appel : il nous faudrait 7 fois plus d'ambition pour espérer limiter le réchauffement de la planète à + 1,5 degrés Celcius.

Le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement affirme en effet qu'il y a un gouffre entre les engagements pris et ce qu'il faudrait faire.

S'exprimant depuis New York, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré que nous nous dirigions vers une catastrophe climatique, il a dénoncé le modèle basé sur les énergies fossiles :

"Le temps des subtilités diplomatiques est révolu. Si les gouvernements, en particulier ceux du G20, ne se lèvent pas et ne prennent pas la tête de cet effort, nous nous dirigeons vers une terrible souffrance humaine. Mais tous les pays doivent réaliser que l'ancien modèle de développement, qui brûle du carbone, est un arrêt de mort pour leurs économies et pour notre planète."

Les engagements pris par 120 nations d'ici 2030 devraient permettre de réduire de 7,5% les émissions de gaz à effet de serre, mais dans leur rapport, les scientifiques estiment qu'il faudrait les réduire de 55% pour espérer ne pas dépasser une hausse de la température mondiale d'1,5 degrés Celsius.

Pour espérer respecter +1,5°C, "nous avons huit ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre : huit ans pour élaborer les plans, mettre en oeuvre les politiques et finalement parvenir à ces coupes", a commenté la patronne du PNUE Inger Anderson dans un communiqué.

Huit ans pour réduire les émissions annuelles de 28 gigatonnes (mesurées en équivalent CO2) en 2030, alors que les engagements actuels les réduiraient seulement d'environ quatre gigatonnes d'équivalent CO2, selon le rapport. Et que les émissions de CO2 seules devraient atteindre 33 gt en 2021.

"Le monde doit se réveiller face au danger imminent qui nous menace en tant qu'espèce", a plaidé Inger Anderson.

Avec les nouvelles contributions déterminées au niveau nationale (NDC) déposées par 143 pays et les promesses pas encore formalisées d'économies majeures comme la Chine pour 2030, le monde se dirige désormais vers un réchauffement d'au moins +2,7°C, ce qui laisse présager de multiples catastrophes, canicules, incendies, montée des eaux, tempêtes et inondations.

Et encore faut-il que ces pays tiennent leurs engagements.

Sources additionnelles • AP, AFP

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