Au moins 12 morts dans un attentat à Aden

Au moins 12 morts dans un attentat à Aden
Tous droits réservés Wael Qubady/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Wael Qubady/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Au moins douze civils, dont des enfants, ont été tués samedi dans un attentat à la voiture piégée près de l'aéroport d'Aden, deuxième ville du Yémen.

PUBLICITÉ

Au moins douze civils, dont des enfants, ont été tués samedi dans un attentat à la voiture piégée près de l'aéroport d'Aden, deuxième ville du Yémen en guerre et siège du gouvernement, ont indiqué des responsables de sécurité.

L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais cette ville du sud du pays a été la cible de plusieurs attaques attribuées par le pouvoir aux rebelles Houthis, ou revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'attaque est la plus meurtrière à Aden depuis un attentat en décembre 2020 contre l'aéroport de la ville, peu après l'atterrissage des membres du nouveau gouvernement d'union yéménite, faisant au moins 26 morts et plus de 50 blessés. Des ministres avaient accusé les Houthis.

"Douze civils ont été tués dans une explosion près de l'aéroport d'Aden", a déclaré à l'AFP un responsable de sécurité sous couvert de l'anonymat, en faisant état d'un nombre indéterminé de blessés dont certains dans un état critique. Un autre responsable a confirmé ce bilan.

Un porte-parole du Conseil de transition du Sud (STC), qui participe au gouvernement d'union yéménite avec les partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale, a affirmé que l'explosion était due à une voiture piégée.

"Une voiture piégée a explosé, tuant un nombre de citoyens dont des enfants et blessant d'autres", a dit Ali Al-Kathiri dans un communiqué.

Sur les lieux, des pompiers ont été dépêchés pour éteindre le feu provoqué par la déflagration et des hommes ont retiré un cadavre d'une voiture détruite, a constaté un correspondant de l'AFP.

Enfants tués à Taëz

Le 10 octobre, la ville d'Aden a été frappée par un attentat à la voiture piégée ayant coûté la vie à six personnes. L'attaque a visé un convoi de responsables dont le gouverneur d'Aden et un ministre, sortis indemnes.

Le Yémen est depuis 2014 plongé dans une guerre entre les forces progouvernementales et les Houthis, des rebelles qui contrôlent une grande partie du nord du pays dont la capitale Sanaa.

Après la conquête de la capitale par les Houthis, le gouvernement avait établi provisoirement son siège à Aden.

Les Houthis ont l'appui politique de l'Iran, tandis que le pouvoir est soutenu militairement depuis 2015 par une coalition menée par l'Arabie saoudite, pays voisin du Yémen et grand rival de Téhéran.

Plus tôt samedi, trois enfants, des frères, ont été tués et trois autres blessés dans un tir d'obus sur Taëz (sud-ouest), troisième ville du pays, selon un responsable de sécurité.

L'agence de presse officielle Saba a accusé les Houthis d'avoir "bombardé le quartier d'al-Kamp, tuant trois enfants et en blessant trois autres, dont l'un a dû être amputé des jambes".

D'après des ONG internationales, des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées. Près de 80% de la population yéménite compte sur l'aide humanitaire pour survivre.

Bataille de Marib

Selon les autorités, 139 camps de déplacés abritent plus de deux millions de personnes ayant fui les affrontements à travers le pays.

Ces dernières semaines, les combats se sont intensifiés autour de la ville de Marib, dernier bastion loyaliste dans le nord du Yémen que les insurgés cherchent à capturer depuis des mois.

La coalition fait état quasi-quotidiennement de bilans de rebelles tués dans les frappes. Ces chiffres ne peuvent toutefois être vérifiés de source indépendante et les Houthis ne communiquent que très rarement sur leurs pertes.

L'un des dirigeants Houthis, Mohammed Nasser al-Atifi a affirmé cette semaine que la ville était "quasi-encerclée" par les rebelles et que sa prise n'était "qu'une question de temps".

Depuis le début de l'année, les combats autour de Marib ont déplacé plus de 55.000 personnes, dont 10 000 pour le seul mois de septembre, selon le porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations mi-octobre. Ces chiffres ne concernent que les zones auxquelles les équipes ont accès.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Yémen : près d'un millier de prisonniers échangés

Le président du Yémen transfère le pouvoir à un nouveau conseil présidentiel

L'Arabie saoudite subit une nouvelle série d'attaques des rebelles yéménites