Dossier de la pêche : "des écarts importants" subsistent, selon Clément Beaune

Des chalutiers français reviennent au port en Normandie (Granville, le 2 novembre 2021)
Des chalutiers français reviennent au port en Normandie (Granville, le 2 novembre 2021) Tous droits réservés Jeremias Gonzalez/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP
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Des "écarts importants" subsistent entre Londres et Paris sur la question de la pêche. Les négociations vont se poursuivre.

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Il n'y aura pas de sanctions françaises contre les bateaux de pêches britanniques tant que les discussions se poursuivront. C'est ce qu'indique une source britannique après la rencontre ce jeudi à Paris entre David Frost, le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit et Clément Beaune, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes.

Les discussions entre la France et le Royaume-Uni sur le dossier de la pêche vont se poursuivre la semaine prochaine car des "écarts importants" subsistent indique-t-on côté français.

"Cet entretien a permis la reprise de dialogue" mais "il y a encore beaucoup de travail et des écarts de position importants", a déclaré Clément Beaune. "Ce que nous demandons, c'est l'application de l'accord, ce ne sont pas des exigences nouvelles par rapport à l'accord", a-t-il insisté lors d'un point presse téléphonique.

"Toutes les options sont ouvertes et toutes les options sont possibles", a affirmé le secrétaire d'État français, questionné sur la menace de sanctions brandie par la France, puis finalement suspendue lundi soir.

"À la suite des mesures de pression et des signaux politiques beaucoup plus fermes que nous avons adressés, après un moment de grande patience, ces derniers jours, cela a facilité cette reprise du dialogue", a commenté M. Beaune, qui qualifie de "signal positif" la venue de David Frost à Paris, avec lequel il s'est entretenu pendant 1H30, a-t-il précisé

Paris et Londres sont en conflit sur les licences de pêche accordées aux Européens après le Brexit.

La France menace d'interdire les bateaux de pêche britanniques de débarquer leurs cargaisons dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de tous les camions si le Royaume Uni n'accorde pas plus de licences aux pêcheurs français.

Selon l'accord de Brexit, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

"Nous avons un problème avec la méthodologie retenue côté britannique pour la délivrance de ces licences, avec un certain nombre de critères qui sont des exigences supplémentaires par rapport à l'accord qui a été conclu et qui nous posent une grande difficulté", a notamment relevé Clément Beaune.

"Les deux côtés ont exposé leurs positions et leurs préoccupations", a de son côté déclaré un porte-parole du gouvernement britannique, rappelant que David Frost doit rencontrer vendredi à Bruxelles le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic, avant de nouvelles discussions "en début de semaine prochaine" avec la France.

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