Pologne-Bélarus : la guerre des images

Près de 4000 personnes sont actuellement massées à la frontière entre la Pologne et le Bélarus
Près de 4000 personnes sont actuellement massées à la frontière entre la Pologne et le Bélarus Tous droits réservés LEONID SHCHEGLOV/AFP
Par Maxime Bayce
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Varsovie affirme avoir procédé à l'arrestation d'une centaine de migrants la nuit dernière. La zone frontalière, côté polonais, est toujours interdite d'accès aux journalistes et aux ONG.

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Mains sur la tête, accroupis en pleine forêt, une centaine de migrants ont été arrêtés cette nuit par les forces de sécurité polonaises.

Selon Varsovie, ils auraient tenté de traverser la frontière, incités par des éléments des forces spéciales bélarusses. La Pologne évoque une "attaque" orchestrée par Minsk, avec des hommes et des femmes utilisés comme armes de guerre.

"La tentative de franchir la frontière a eu lieu à quelques centaines de mètres de là", près du village de Dubicze Cerkiewne, a précisé le ministère de la Défense.

Quelques milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, campent depuis des jours par des températures glaciales le long de la frontière polonaise, du côté du Bélarus, dans l'espoir de pouvoir entrer dans l'UE.

Plusieurs centaines d'entre eux ont trouvé refuge dans un ancien centre de logistique côté bélarus, situé à quelques kilomètres de la Pologne...quelques instants de repos sous l'oeil des caméras.

Images de propagande bélarusses contre propagande polonaise, dans ce conflit l'information est cadenassée par les Etats. Varsovie interdit toujours l'accès à sa zone frontalière aux ONG et aux journalistes. Une mesure d'exception permise par l'état d'urgence actuellement en vigueur dans le pays.

"L'état d'urgence est censé se terminer à la fin du mois, dans moins de deux semaines, mais il est difficile d'imaginer que les parlementaires polonais seront tentés de l'assouplir plutôt que de le prolonger. En témoigne la déclaration du ministre polonais de la Défense selon lequelle le conflit risque de durer encore des mois et des mois", explique Valérie Gauriat, notre envoyée spéciale dans l'est de la Pologne.

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