Si faire la guerre à la drogue ne marche pas, pourquoi ne pas faire la paix ?

Un consommateur de cannabis
Un consommateur de cannabis Tous droits réservés AFP
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Par Laurence Alexandrowicz
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La commission à laquelle participent entre autres le milliardaire Richard Branson ou d'anciens présidents et ministres estime que les politiques répressives sont plus préjudiciables à la santé et à la sécurité publiques que la consommation de drogue.

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Cela fait une décennie qu'ils mènent ce combat : changer le regard des dirigeants du monde sur la lutte contre la drogue.

Vingt-six personnalités de premier plan, dont quatorze anciens présidents ou premiers ministres et quatre lauréats du prix Nobel, exhortent les pays à ne plus faire la guerre à la drogue, mais faire la paix.

Cent milliards par an

Car faire la guerre ne porte pas ses fruits, selon eux. Les tentatives d'interdiction des drogues ont échoué. Plus de 100 milliards par an sont consacrés à la répression, mais cela n'a pas permis de réduire la consommation de drogues.

Pire : le nombre de personnes consommant des drogues est passé de 185 millions en 1998 à 269 millions en 2018, soit une augmentation de plus de 45 %.

Nous devons mettre le marché de la drogue entre les mains responsables des Etats et les enlever aux organisations criminelles
Ruth Dreifuss
Ancienne présidente de la Confédération Helvétique

Parmi les personnalités engagées, l'ancienne présidente de la Confédération helvétique, Ruth Dreifuss : "Nous devons mettre le marché de la drogue entre les mains responsables des Etats et les enlever aux organisations criminelles. Nous devons également, en mettant la Santé au centre, donner à l'OMS des décisions qui sont actuellement prises de façon politique et idéologique et nous devons mettre fin à un système répressif qui cause plus de dommages qu'il ne peut aider les gens, au contraire il les enfonce davantage dans la marginalisation et la souffrance."

La commission, à laquelle participent entre autres le milliardaire Richard Branson ou les anciens présidents du Brésil, du Mexique, de la Pologne et de l'Afrique du Sud, estime que les politiques répressives sont plus préjudiciables à la santé et à la sécurité publiques que la consommation de drogues. Elles permettraient aux réseaux criminels transnationaux d'engranger des bénéfices et d'accroître leur pouvoir, menaçant ainsi la démocratie, la sécurité et la paix.

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