Emma Coronel, la First lady des cartels de la drogue, héroïne d'un livre au Mexique

Emma Coronel, la First lady des cartels de la drogue, héroïne d'un livre au Mexique
Tous droits réservés Fotograma de AFP
Tous droits réservés Fotograma de AFP
Par Laurence Alexandrowicz
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La vie d'Emma Coronel est digne d'un roman, et se retrouve d'ailleurs dans le livre de l'écrivaine mexicaine Anabel Hernandez, qui raconte les vies des épouses de barons de la drogue. C'est le cas de l'ex-reine de beauté, Emma Coronel, mariée à 18 ans à Joaquin "El Chapo" Guzman.

PUBLICITÉ

La vie d'Emma Coronel est digne d'un roman, et se retrouve d'ailleurs dans le livre d'une écrivaine mexicaine. Anabel Hernandez raconte les vies des épouses de barons de la drogue. C'est le cas de l'ex-reine de beauté, Emma Coronel, mariée à 18 ans à Joaquin "El Chapo" Guzman, avec qui elle a eu des jumelles. A 32 ans, la jeune femme vient d'être condamnée à trois ans de prison pour trafic de drogue et blanchiment d'argent.

"Emma est la première femme au sommet des cartels de la drogue, la First Lady, la première dame du crime organisé au Mexique, qui plaide coupable, explique Anabel Hernandez, journaliste et écrivaine. Et il me semble que cela pourrait être une percée pour que d'autres femmes qui sortent de ce monde criminel puissent commencer à confesser leur histoire et briser le silence."

Des criminels qui ont un complexe d'infériorité

Dans son livre, Anabel Hernandez raconte comment les mafias s'organisent aussi autour de clans familiaux où les femmes jouent un rôle fondamental. Ces hommes qui se sentent tout puissants ont besoin à la fois de l'admiration de ces femmes, pour l'écrivaine, ils ont en fait un complexe d'infériorité.

"Elles sont importantes car elles sont le soutien émotionnel, psychologique, affectif, sexuel de ces hommes du crime organisé. Nous parlons de femmes qui sont victimes et coupables, elles ne sont pas seulement des objets sexuels, ils sont aussi des objets sexuels pour elles. Elles s'expriment aussi ; elles en tirent aussi des avantages."

Anabel Hernández pense que Emma Coronel a collaboré avec la justice américaine pour que sa peine soit si légère, seulement trois ans là où elle aurait du être condamnée à 10 ans. La jeune femme aurait bénéficié de la clémence de la justice parce qu'elle a livré "des informations très sensibles", sur les secrets des cartels, quitte à risquer sa vie. Après plusieurs arrestations et plusieurs évasions, son mari a été condamné à vie en 2019.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Mexique : cadavres dans les rues, règlements de comptes entre gangs rivaux

The Cube : des armes livrées en Ukraine rachetées par des cartels mexicains ?

Roumanie : une alliance de droite pour les élections européennes