Le long de l'Ukraine, Moscou a massé des dizaines de milliers de troupes et des chars, laissant craindre une invasion prochaine. Si cela arrive, Washington promet des sanctions économiques lourdes, Moscou répond qu'il craint une expansion de l'OTAN et exige des garanties.
L'Ukraine au centre de la discussion de deux heures entre les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine, mais sans résultat concret.
Le long de l'Ukraine, Moscou a massé des dizaines de milliers de troupes et des chars, laissant craindre une invasion prochaine. Si cela arrive, Washington promet des sanctions économiques bien plus lourdes que celles imposées à la Russie depuis 2014, notamment contre le projet du gazoduc "Nord Stream 2", par lequel la Russie, très dépendante de ses ventes d'hydrocarbure, veut doubler ses livraisons de gaz naturel vers l'Allemagne.
"Le président Biden a été direct et sans détour avec le président Poutine, comme il l'est toujours, a déclaré après la rencontre Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis. Il a réitéré le soutien de l'Amérique à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Il a dit directement au président Poutine que si la Russie envahit à nouveau l'Ukraine, les États-Unis et nos alliés européens répondront par des mesures économiques fortes."
La Russie craint de voir l'OTAN à sa frontière
La réponse de la Russie, c'est un communiqué du Kremlin, qui exprime sa crainte de voir l'OTAN s'étendre en Ukraine : "L'Alliance tente dangereusement de conquérir le territoire ukrainien et renforce son potentiel militaire à nos frontières russes."
La Russie exige des garanties fiables et juridiquement fixées qui excluent l'expansion de l'OTAN vers l'Est.
Joe Biden doit appeler jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a des raisons de se sentir menacé : une grande partie du récent renforcement militaire russe se trouve en Crimée, que la Russie a annexé en 2014 à l'Ukraine.