Le camp pro-français l'emporte avec près de 97% des voix contre 3 % pour les indépendantistes kanaks qui avaient appelé à boycotter le scrutin.
Au lendemain du référendum d'autodétermination remporté en Nouvelle-Calédonie par les partisans de la France, les indépendantistes, qui avaient appelé à ne pas y participer, ont annoncé lundi qu'ils ne reconnaissaient ni la "légitimité", ni la "validité" du scrutin.
Regroupés au sein du Comité stratégique indépendantiste de non participation, les indépendantistes ont estimé dans un communiqué que "ce référendum n’est pas conforme à l’esprit et à la lettre de l’accord de Nouméa". (Accord de 1988 fixant notamment l'organisation des trois référendums sur l'autodétermination de l'archipel - ndlr).
La Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, a dit massivement non à l'indépendance lors du troisième référendum d'autodétermination, marqué par une participation en chute libre (43% contre 85% en 2020).
Participation en chute libre
Le camp pro-français l'emporte avec près de 97% des voix contre 3 % pour les indépendantistes kanaks qui avaient appelé à boycotter le scrutin, estimant ne pas avoir pu mener une campagne équitable en raison de la pandémie. Le FLNK, le Front de libération nationale kanak et socialiste, et les nationalistes ont déjà fait savoir qu'ils ne reconnaîtraient pas le résultat et qu'ils le contesteraient devant les instances internationales.
A l'issue du précédent référendum l'an passé, les indépendantistes avaient pourtant nourri des espoirs de victoire, recueillant près de 47 % des voix, un score en hausse de trois points par rapport à la première consultation en 2018.
Trois référendums, trois victoires du camp pro-français
Ces trois référendum d'autodétermination avaient été décidés par les Accords de Nouméa signés en 1998 après des années de violences entre les deux communautés rivales, Caldoches et Kanaks.
Situé à l'est de l’Australie, ce petit territoire de 270 000 habitants bénéficie aujourd'hui d'une large autonomie, mais des compétences clés comme la défense, la sécurité, la justice et la monnaie demeurent entre les mains de Paris.
Avant ce troisième référendum, le président français Emmanuel Macron avait évoqué son devoir d'impartialité, tout en ajoutant que la France serait "moins belle sans la Nouvelle-Calédonie". Après les résultats ce dimanche, il a déclaré : "la France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d'y rester".