Depuis cet été, des milliers de migrants ont franchi la frontière lituanienne en provenance du Bélarus. Peu d'entre eux obtiennent l'asile.
PUBLICITÉQuatre migrants pakistanais ont passé plusieurs jours dans le froid glacial d'une forêt en Lituanie où ils ont demandé l'asile, redoutant d'être renvoyés au Bélarus, ce qu'a quoi s'oppose la Cour européenne des droits de l'Homme.
Les quatre hommes ont reçu l'aide de bénévoles qui leur ont apporté des vêtements chauds et autres produits de première nécessité : "Ils étaient dans un mauvais état, ils avaient froid. Nous leur avons fourni une tente, nous les avons aidés à la construire et à changer leurs vêtements. Leurs mains tremblaient, ils ne pouvaient pas se changer eux-mêmes. Et puis, nous sommes partis car ils voulaient demander l'asile en Lituanie", raconte Agne Rasciute, volontaire pour l’association Siena.
Depuis cet été, des milliers de migrants ont franchi la frontière lituanienne en provenance du Bélarus. Peu d'entre eux obtiennent l'asile. A Vilnius, le Parlement vient d'adopter des amendements qui visent à restreindre jusqu'à un an leur circulation dans le pays pendant que leur demande d'asile est étudiée.
“Ces amendements sont nécessaires pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'effet de traction pour l'immigration clandestine", insiste Laurynas Kasciunas, président de la commission parlementaire de la sécurité nationale et de défense lituanienne.
Pendant ce temps, non loin de la Lituanie, des centaines de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient sont toujours coincés dans le froid à la frontière entre le Bélarus et la Pologne dans l'espoir de pouvoir entrer dans l'Union européenne.