Marée noire à l'île Maurice : 20 mois de prison pour les responsables de la pollution maritime

Marée noire à l'île Maurice : 20 mois de prison pour les responsables de la pollution maritime
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Par euronews avec AFP
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17 mois après le naufrage du vraquier japonais, la sentence vient de tomber. La justice mauricienne a condamné à 20 mois de prison le capitaine du MW Wakashio, et son second. Cette marée noire fut la pire pollution maritime de l'histoire du pays

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Le capitaine et le second du MW Wakashio, navire dont l'échouage avait provoqué en 2020 la pire marée noire jamais connue sur les côtes de l'île Maurice, ont été condamnés lundi à 20 mois de prison.

"La cour a pris en considération le fait que les deux accusés ont plaidé coupables et ont présenté des excuses. La sentence prononcée est de 20 mois de prison", a affirmé la juge Ida Dookhy Rambarrun.

Le vraquier japonais s'est échoué le 25 juillet 2020 sur un récif corallien au sud-est de l'île Maurice, relâchant plus de 1 000 tonnes de fioul dans ses eaux cristallines.

Le capitaine indien, Sunil Kumar Nandeshwar, qui a reconnu durant l'audience qu'il avait bu lors d'une soirée organisée à bord du navire, a été reconnu coupable, de même que son second sri-lankais Hitihanillage Subhoda Janendra Tilakaratna, de "mise en danger de la sécurité de la navigation" par un tribunal de Port-Louis.

Le MW Wakashio, sous pavillon panaméen, faisait route de Singapour vers le Brésil, avec à son bord  

3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel qui ont rapidement commencé à fuir, mais dont la majorité a pu être pompée.

Pire pollution maritime de l'histoire du pays

Cette marée noire fut la pire pollution maritime de l'histoire du pays qui dépend de ses eaux pour sa sécurité alimentaire et pour l'écotourisme, dans une zone qui compte parmi les plus beaux récifs coralliens du monde.

Le sud-est de la côte mauricienne compte deux sites classés: Blue Bay, connu pour ses coraux, et la pointe d'Esny, riche de mangroves, des écosystèmes cruciaux face au réchauffement climatique.

Dès les premiers jours, les habitants s'étaient mobilisés, œuvrant sans relâche avec des moyens de fortune, pour endiguer la pollution.

Équipés de bottes et de gants en caoutchouc, des milliers de gens avaient travaillé à nettoyer les rivages et les coraux en fabriquant notamment des barrages flottants à l'aide de chiffons pour maintenir à distance le pétrole flottant à la surface de l'eau.

Dans les mois qui ont suivi la catastrophe, des Mauriciens ont manifesté par milliers sur toute l'île, pour dénoncer notamment la mauvaise gestion de la marée noire par le gouvernement.

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