Chine : suspectés d'avoir mis en péril les règles sanitaires, ils sont humiliés en public

Une femme et un enfant, portant des masques, à Pékin, le 28 novembre 2021
Une femme et un enfant, portant des masques, à Pékin, le 28 novembre 2021 Tous droits réservés Andy Wong/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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La Chine a interdit en 2010 ce type d'humiliation publique, mais la pratique tend à refaire surface localement ces derniers temps.

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Quatre suspects accusés d'avoir mis en péril les règles anti-Covid ont été contraints de parader dans une ville du sud de la Chine, ont rapporté les médias, dont certains fustigeaient une approche disproportionnée.

Chacun d'eux, menotté dans le dos, était escorté par deux policiers également en combinaison blanche, et portait une pancarte avec son nom et sa photo, selon des images de l'événement, réminiscence des humiliations publiques de la "Révolution culturelle".

La scène s'est déroulée mardi dans les rues de Jingxi, dans la région de Guangxi, près de la frontière vietnamienne.

Les suspects sont accusés d'avoir fait passer en Chine des migrants, en dépit de la fermeture des frontières pour cause d'épidémie.

Le défilé a servi "d'avertissement", se sont félicitées Les Nouvelles du Guangxi.

Politique du zéro Covid

La Chine a pratiquement éradiqué le virus sur son sol depuis l'an dernier au prix de mesures radicales : limitation des vols internationaux, quarantaines obligatoires à l'arrivée, dépistages massifs et suivis des déplacements.

À l'apparition de cas, le pays impose de stricts confinements, comme à Xi'an (nord) où 13 millions d'habitants ont interdiction de sortir de chez eux depuis une semaine.

L'humiliation publique fait partie des mesures disciplinaires annoncées en août par le gouvernement local pour punir ceux qui enfreignent les règles sanitaires. Mais cette pratique a été vivement critiquée notamment par certains médias officiels, le quotidien Les Nouvelles de Pékin fustigeant mercredi une "grave atteinte à l'esprit de l'État de droit".

La Chine a interdit en 2010 ce type d'humiliation publique, après des décennies de campagnes menées par des défenseurs des droits de l'Homme. Mais la pratique tend à refaire surface ces derniers temps.

Des suspects accusés de contrebande et de trafic d'être humains ont également été exhibés à Jingxi ces derniers mois, selon des documents des autorités locales du Guangxi.

En novembre, un rassemblement similaire avait été organisé en présence de deux détenus en combinaison intégrale, encadrés par des policiers. Un fonctionnaire avait alors lu en public les infractions qui leur étaient reprochées.

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