L'Australie se demande s'il faut abattre les chevaux sauvages

L'Australie se demande s'il faut abattre les chevaux sauvages
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Par Laurence Alexandrowicz
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Ils sont une menace pour l'écosystème : l'Australie cherche à se débarrasser des chevaux sauvages qui pullulent. Ils ont été introduits dans le pays il y a deux siècles par les Européens.

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Les chevaux sauvages, appelés brumbies, galopent dans une nature australienne intacte.

Mais ces animaux gracieux de la réserve naturelle de Kosciuszko, dans le sud-est de l'Australie, sont une épine dans le pied des écologistes : ils menacent un écosystème fragile.

Richard Swain, guide aborigène, s'inquiète des dégâts causés par les chevaux :

"Toute cette zone, naturellement, devrait avoir ce type d'herbe, et elle devrait être aussi haute que ça. C'est ce que nos petits lézards et nos petites souris indigènes aiment. C'est là qu'ils vivent. Ils ne peuvent plus vivre ici."

L'Australie possède une biodiversité unique. Plus de 80% des plantes et des animaux qui y vivent ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde.

Introduits par les Européens il y a un peu plus de deux cents ans, les chevaux provoquent l'érosion, polluent les rivières et font concurrence aux animaux indigènes pour l'habitat et la nourriture.

La solution est terrible mais nécessaire : il faut les abattre, afin de réduire leur nombre de 14 000 à 3 000.

Les animaux restants continueront à vivre en liberté.

Jamie Pittock, spécialiste de l'environnement Université nationale australienne de Canberra, explique que "la population des chevaux augmente d'environ 20% par an. Et si elle n'est pas contrôlée, elle causera des dommages environnementaux incalculables. Les plantes et les animaux d'Australie ont évolué pendant des centaines de millions d'années, sans être malmenés par des animaux de 400 kilos. Personne n'aime tirer sur les chevaux. Mais malheureusement, c'est vraiment la meilleure des pires solutions."

Une décision douloureuse : après tout, les chevaux sauvages sont une sorte de symbole national.

Pour l'instant, il n'a pas été décidé d'abattre les chevaux. Les défenseurs des chevaux ont des suggestions alternatives : capturer et stériliser les animaux ou même les apprivoiser. Le problème persiste...

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