Open d'Australie : Novak Djokovic contre-attaque

Novak Djokovic lors de sa victoire à l'Open d'Australie 2021, Melbourne, le 21 février
Novak Djokovic lors de sa victoire à l'Open d'Australie 2021, Melbourne, le 21 février Tous droits réservés Mark Dadswell/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Euronews avec AFP
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Novak Djokovic ne renonce pas : interdit d'entrée en Australie pour raisons sanitaires, il estime pouvoir être dispensé de vaccination car il affirme avoir contracté le Covid-19 en décembre.

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Novak Djokovic ne renonce pas : interdit d'entrée en Australie pour raisons sanitaires, il estime pouvoir être dispensé de vaccination car il a contracté le Covid-19 en décembre, et a demandé samedi à pouvoir quitter le centre de rétention de Melbourne afin d'être en mesure de s'entraîner.

"La date du premier test Covid PCR positif a été enregistrée le 16 décembre 2021", ce qui ferait bénéficier le N.1 mondial serbe d'une exemption de la vaccination imposée par l'Australie, ont déclaré les avocats du N.1 mondial, 34 ans, dans un document déposé auprès du tribunal fédéral. Son recours doit être examiné lundi.

Le temps presse à un peu plus d'une semaine de l'Open d'Australie que Djokovic a remporté neuf fois et où il ambitionne de remporter son 21e tournoi du Grand Chelem, ce qui le placerait au sommet de l'histoire du tennis, devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal.

Ses avocats ont d'ailleurs demandé à ce qu'il puisse quitter le centre de rétention de Melbourne pour pouvoir s'entraîner.

Djokovic avait posté en début de semaine une photo de lui dans un aéroport, annonçant son départ pour l'Australie et expliquant avoir obtenu une dérogation médicale, ce que la direction du tournoi avait confirmé.

Mais à son arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités lui avaient refusé l'entrée, estimant que ses motifs d'exemption ne remplissaient pas les strictes conditions d'entrée sur le territoire imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Ses avocats ont dénoncé le fait que le joueur avait alors été retenu huit heures, sans pouvoir communiquer.

La fédération sur le grill

Dans une vidéo qui a fuité vendredi dans la presse locale, le patron de la Fédération australienne Craig Tiley, sous le feu des critiques pour sa gestion du dossier, a défendu le "travail incroyable" de ses équipes.

La Fédération a été accusée d'avoir induit les joueurs en erreur à propos des obligations en matière de vaccination contre le Covid-19 pour entrer dans le pays.

Dans une note aux joueurs publiée par plusieurs médias australiens, l'organisation assurait qu'une personne ayant récemment contracté le Covid-19 pouvait bénéficier d'une exemption à l'obligation d'être entièrement vaccinée. Novak Djokovic a toujours refusé de communiquer sur son statut vaccinal, tout en ne dissimulant pas son hostilité à la vaccination.

Le gouvernement australien a assuré avoir prévenu Tennis Australia dès novembre que cette disposition n'était valable que pour les résidents australiens, non pour les citoyens étrangers voulant entrer dans le pays.

Une autre joueuse, la Tchèque Renata Voracova, a été placée dans le même centre de rétention que Novak Djokovic après avoir elle aussi vu son visa annulé.

"Ils m'apportent de la nourriture et il y a un gardien dans le couloir. Tout est rationné. Je me sens un peu comme en prison", a raconté à la presse tchèque cette spécialiste du double, âgée de 38 ans.

Le patron de Tennis Australia explique que la Fédération a choisi de ne pas s'exprimer publiquement à cause du recours de Djokovic qui vendredi, pour sa première réaction, a remercié dans un court message sur les réseaux sociaux ses supporters à travers le monde, ainsi que "Dieu pour la santé".

En Serbie, le traitement infligé à l'idole de tout le pays a suscité l'indignation et l'intervention du président Aleksandar Vucic.

Doutes pour la saison américaine

En Australie, où vit une importante communauté serbe, une centaine de supporters et de militants anti-vaccin ont scandé "Novak" samedi devant le centre de rétention. Ailleurs dans la ville, une manifestation a réuni des centaines d'anti-vaccin, dont certains ont clamé leur soutien à Djokovic.

Le joueur de tennis australien Nick Kyrgios, qui a eu des échanges houleux avec le "Djoker" par le passé, a prédit samedi que, si le N.1 mondial parvenait à participer à l'Open d'Australie, il serait inarrêtable. "Je pense qu'il va être furieux."

L'imbroglio australien pose déjà des questions quant à la suite de sa saison, notamment aux Etats-Unis, à commencer par Indian Wells et Miami au printemps. Le vaccin est obligatoire pour passer la frontière américaine.

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Le prochain tournoi du Grand Chelem est Roland-Garros au printemps. La ministre française des Sports Roxana Maracineanu a en revanche estimé que "les protocoles sanitaires imposés pour les grands événements" sportifs, permettraient à Novak Djokovic d'entrer en France.

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