La Banque mondiale prévoit un ralentissement de la croissance économique mondiale pour 2022

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Tous droits réservés Andrew Harnik/AO
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Par euronews avec AFP
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Cette année, la croissance mondiale va ralentir et le scénario du pire n'est pas exclu. La Banque mondiale (BM) a revu en baisse mardi ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2022.

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La croissance mondiale va ralentir cette année et un scénario du pire n'est pas exclu sous l'effet du variant Omicron, qui se répand comme une trainée de poudre sur tous les continents accentuant pénurie de main d'œuvre et problèmes logistiques, a prévenu mardi la Banque mondiale.

L'institution a révisé en baisse de 0,2 point sa prévision de hausse de PIB mondial pour 2022, à 4,1%, après 5,5% en 2021, également en baisse de 0,2 point par rapport à l'estimation de juin dernier.

Mais, selon différentes hypothèses, "les perturbations économiques simultanées provoquées par Omicron pourraient réduire davantage la croissance mondiale cette année, de 0,2 à 0,7 point de pourcentage", indique l'institution, ce qui ferait tomber la croissance à 3,9% voire 3,4%.

Dans ce scénario du pire, "la grande partie du choc se ferait sentir au premier trimestre 2022, suivi d'un rebond notable au deuxième trimestre", précise-t-elle.

"Le Covid-19 continue de faire des ravages, en particulier au sein de la population des pays pauvres", a déploré David Malpass, son président lors d'une conférence téléphonique, soulignant que l'on assistait à un "renversement troublant" de la réduction de la pauvreté, de l'amélioration de la nutrition et de la santé.

Il s'est aussi alarmé de l'impact sur l'éducation: "la proportion d'enfants de 10 ans qui ne savent pas lire une histoire de base est passée de 53% à 70% dans les pays à revenu faible et intermédiaire".

Les risques inflationnistes continuent d'inquiéter 

"Le variant Omicron nous montre encore une fois que la pandémie est toujours parmi nous", a souligné de son côté Ayhan Kose, responsable des prévisions de la Banque mondiale..

Il souligne que cette quatrième vague entraîne pour le moment moins de restrictions que la vague initiale de 2020. "Et si la vague venait à s'atténuer bientôt, l'impact économique serait plutôt bénin".

Mais "si le variant venait à s'installer durablement, avec un nombre d'infections demeurant élevé et mettant sous pression les systèmes de santé, alors la croissance serait plus faible", note-t-il.

Car dans un tel scénario, les pénuries de main d’œuvre s'accentueraient, perturbant davantage les chaînes d'approvisionnement mondiales et alimentant l'inflation. Face à une inflation galopante, la banque centrale américaine (Fed) pourrait remonter brutalement les taux, ce qui renchérirait le coût de l'emprunt pour les pays émergents, déjà soumis à un endettement record.

Les pays les plus riches ne sont pas épargnés

Les deux premières puissances du monde, les Etats-Unis et la Chine, moteurs de la croissance mondiale, ne sont pas épargnées par le ralentissement et la menace d'Omicron, relève aussi la Banque mondiale.

La croissance américaine a ainsi été révisée en nette baisse pour 2022 à 3,7% (-0,5 point) après 5,6% en 2021 (-1,2 point). Et, "une inflation tenace et un resserrement encore plus rapide de la politique monétaire pourraient conduire à une croissance plus faible que prévu".

D'après les prévisions, la croissance européenne a aussi été révisée en baisse pour 2022 à 4,2 % après 5,2% en 2021. Face au risque inflationniste, une éventuelle hausse des taux d'intérêt aux États-Unis et en Europe pourrait freiner davantage la croissance. 

Le Fonds monétaire international (FMI) doit publier ses propres prévisions le 25 janvier.

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