Tensions Ukraine-Russie : les Etats-Unis placent 8500 soldats en état d'alerte

Capture d'écran - Des soldats américains chargeant des armes dans un avion cargo militaire, le 21 janvier (Dover Air Force Base, Delaware)
Capture d'écran - Des soldats américains chargeant des armes dans un avion cargo militaire, le 21 janvier (Dover Air Force Base, Delaware) Tous droits réservés AP
Par Euronews avec AFP
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Ils pourraient être déployés au sein des troupes de l'OTAN en cas d'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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Les Etats-Unis continuent d'accroître la pression sur Moscou. Selon le porte-parole du Pentagone, 8 500 soldats ont été placés en état d'alerte, et pourraient être déployés au sein des troupes de l'OTAN en cas d'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Le président Joe Biden s'est pour sa part entretenu en visioconférence lundi soir avec les dirigeants français, allemand, italien, polonais et britannique, ainsi que le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, le président du Conseil Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Totale unanimité"

Joe Biden a vanté la "totale unanimité" entre Américains et Européens, malgré une certaine dissonance plus tôt dans la journée. Bruxelles avaient jugé excessive la décision des Etats-Unis d'évacuer ses diplomates d'Ukraine.

Selon un communiqué de la Maison Blanche, les dirigeants ont "souligné leur désir commun d'une résolution diplomatique", mais aussi évoqué leurs "préparatifs en vue d'imposer des conséquences massives et des coûts économiques sévères à la Russie" en cas d'invasion, et de "renforcer la sécurité sur le front oriental de l'Otan".

Les participants "o_nt été tous de l'avis qu'il appartient à la Russie d'entreprendre des initiatives visibles de désescalade_", a commenté de son côté le chancelier allemand, assurant que Moscou subirait des "conséquences très lourdes" en cas d'invasion.

"Hystérie"

La Russie a elle dénoncé une "hystérie" et accusé les Etats-Unis, l'Otan et l'Europe "d'exacerber les tensions par des annonces et des actions concrètes". "Au lieu de gaspiller ses efforts à chercher une répons e à l'invasion inexistante de la Russie, l'Europe ferait mieux de trouver une réponse responsable et mature aux propositions de la Russie sur les garanties de sécurité en Europe", a ainsi déclaré l'ambassadeur russe en Irlande, Yury Filatov.

Le président ukrainien a lui appelé sa population à ne pas paniquer : "La séance du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine vient de se tenir. Les conclusions de cette séance ne sont pas des décisions bruyantes pour les médias, mais des conclusions très importantes pour notre société et les citoyens ukrainiens. Elles sont très simples : tout est sous contrôle, il n'y a aucune raison de paniquer", a ainsi assuré Volodymyr Zelensky.

Malgré cette nouvelle montée en pression, les Occidentaux essayent toujours de trouver une solution diplomatique. Selon l'AFP, qui cite une source européenne, une nouvelle réunion serait ainsi prévue entre le secrétaire d'Etat Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov.

La Russie exige un engagement écrit sur le non-élargissement de l'Otan à l'Ukraine et à la Géorgie et demande un retrait des forces et des armements de l'Alliance atlantique des pays d'Europe de l'Est ayant rejoint l'Otan après 1997, notamment de Roumanie et Bulgarie. Des demandes "non négociables" pour les Occidentaux.

Gaz et pétrole

En cas d'invasion, les Occidentaux ont assuré préparer des sanctions d'une sévérité inédite. La réduction des achats de gaz et de pétrole, qui représentent respectivement 43% et 20% de l'approvisionnement de l'UE, et qui financent largement le budget russe, est sur la table, a confié à l'AFP une source européenne, mais le sujet divise l'Union européenne.

Une grande inconnue reste par ailleurs la position du tout jeune gouvernement de coalition allemand en cas d'escalade avec la Russie. Berlin refuse de livrer des armes à l'Ukraine, contrairement aux Etats-Unis, au grand dam de Kiev.

Côté américain, Joe Biden envisage d'interdire aux banques russes d'utiliser le dollar, devise reine des échanges internationaux, ce qui porterait un coup très sévère à la finance et à l'économie réelle du pays.

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