La France, l'Allemagne et la Pologne font front commun pour éviter une guerre en Europe

Olaf Scholz, chancelier allemand, Andrzej Duda, président polonais et Emmanuel Macron, président français lors d'une conférence de presse sur l'Ukraine le 8 février 2022
Olaf Scholz, chancelier allemand, Andrzej Duda, président polonais et Emmanuel Macron, président français lors d'une conférence de presse sur l'Ukraine le 8 février 2022 Tous droits réservés Thibault Camus/AP
Par euronews avec AFP
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"Eviter une guerre en Europe" : la France, l'Allemagne et la Pologne ont affiché leur objectif commun et leur unité après un marathon diplomatique d'Emmanuel Macron qui assure voir des "solutions concrètes" à la crise russo-occidentale liée à l'Ukraine.

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L'Europe veut à tout prix éviter une guerre entre l'Ukraine et la Russie mais des mécanismes de défense se mettent en place : des troupes et du matériel américains sont arrivés en renfort ce mardi en Pologne.

Paris, Berlin et Varsovie font front commun pour tenter de désamorcer la crise. Leur trois dirigeants se sont retrouvés mardi soir dans la capitale allemande, dernière étape de la tournée diplomatique du président français Emmanuel Macron. Si le dialogue est privilégié, ils n'entendent pas pour autant laisser faire Moscou :

"Le déploiement de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine est très inquiétant et notre évaluation de la situation ici est très identique, tout comme notre position. Une nouvelle violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine est inacceptable et aurait des conséquences de grande portée pour la Russie - politiques, économiques et certainement aussi géostratégiques" assure Olaf Scholz, le chancelier allemand.

"Nous devons trouver une solution pour éviter la guerre. Comme je l'ai dit, c'est actuellement notre principale tâche. Je crois que nous y parviendrons" explique Andrzej Duda, le président polonais.

Plus de 100 000 soldats russes sont toujours massés aux portes de l'Ukraine, ce qui fait craindre aux Occidentaux une invasion du pays par la Russie, qui a déjà annexé la Crimée en 2014 et soutient les séparatistes en guerre avec les forces ukrainiennes depuis la même année, un conflit ayant fait plus de 13 000 morts et n'ayant jamais cessé malgré les accords de paix de Minsk.

Solutions concrètes

Devant la presse à Kiev, Emmanuel Macron, dont le pays préside actuellement l'UE, a assuré avoir obtenu "un double engagement" de l'Ukraine et de la Russie à respecter ces accords, disant croire en "des solutions concrètes pratiques" pour aboutir à une désescalade.

"Il ne faut rien sous-estimer la tension que nous sommes en train de vivre (...) on ne peut pas régler cette crise en quelques heures de discussions", a-t-il cependant averti.

En attendant une éventuelle solution diplomatique, il a assuré avoir obtenu des promesses de Vladimir Poutine au cours de leur rencontre lundi soir : il "m'a dit qu'il ne serait pas à l'origine de l'escalade".

Volodymyr Zelensky a de son côté annoncé s'attendre à un prochain sommet avec les présidents russe et français et le chancelier allemand sur le processus de paix dans l'est de l'Ukraine, précédé par une nouvelle réunion entre conseillers ce jeudi à Berlin.

Manœuvres militaires

Si Moscou affirme qu'elle ne prévoit pas d'attaquer l'Ukraine, les démonstrations de force se poursuivent. des exercices militaires de grande ampleur se multiplient, à l'image de trois cuirassés russes se dirigeant vers la mer Noire, qui borde l'Ukraine, la Russie et plusieurs pays de l'OTAN.

L'Ukraine elle-même prévoit de vastes manœuvres militaires sur son territoire du 10 au 20 février, recourant aux drones de combat achetés à la Turquie ainsi qu'à des missiles antichars livrés par Washington et Londres, parallèlement aux exercices russo-bélarusses.

Les Etats-Unis, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont par ailleurs envoyé des renforts militaires en Europe orientale. Un premier détachement d'une centaine de militaires américains est arrivé en Roumanie.

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