Madagascar : l'aide arrive progressivement dans la ville dévastée de Mananjary

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Par Euronews avec AFP
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Madagascar : neuf habitations sur dix auraient été impactées par le cyclone Batsirai dans la zone de Mananjary selon MSF.

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La ville côtière malgache de Mananjary a été largement détruite par le passage du cyclone Batsirai, ont indiqué samedi des représentants d'ONG, alors que l'aide humanitaire s'organise sur place.

La tempête a fait 120 morts à Madagascar, principalement sur la côte Est, selon le dernier bilan des autorités malgaches.

"Pour l'instant les premières évaluations qui ont été menées sont très alarmantes. On parle de neuf habitations sur dix qui auraient été impactées par le cyclone, spécialement dans la zone de Mananjary", a déclaré à l'AFP Martin Marin, agent logistique de la Croix-Rouge française, alors que des soldats français déchargeaient deux tonnes de matériel envoyées par son organisation.

Médecins sans frontières (MSF) a indiqué pour sa part dans un communiqué que ses équipes sur place avaient trouvé la ville "largement détruite".

"L'hôpital ne fonctionne plus, cinq centres de santé de la zone sont totalement détruits et les toits de 35 autres structures [de soins] ont été soufflés. Les patients de l'hôpital ont été évacués vers une clinique ouverte en urgence pour les recevoir", a déclaré un agent logistique de MSF, Joaquin Noterdaeme, notant le très mauvais état des routes, dont bon nombre "sont toujours en train d'être dégagées".

Nosy Varika, à une centaine de kilomètres au nord, n'est accessible que par la mer, a encore indiqué M. Noterdaeme, précisant que l'hôpital y a été détruit et que l'électricité n'a pas encore été rétablie.

Près de 125 000 personnes ont été sinistrées par les pluies diluviennes et les rafales de vent jusqu'à 165 km/h qui ont frappé d'abord la côté orientale dans la nuit du 5 au 6 février, avant de se déplacer dans les terres, faisant déborder les cours d'eau dans les rizières, ce qui a détruit les récoltes.

Madagascar, un des pays les plus pauvres de la planète, avait déjà été frappé fin janvier par la tempête tropicale Ana (55 morts) et une vaste zone dans le sud se débat depuis des mois avec une sécheresse qui engendre malnutrition aiguë et poches de famine.

"Nous sommes encore dans une saison cyclonique. On ne sait pas encore, la prévision pour cette année c'est cinq cyclones, donc dès maintenant on va se préparer", a dit à l'AFP Maurice Randriarison, gouverneur de la région du Vatovavy.

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