Ultimatum pour les opposants aux mesures sanitaires à Ottawa

20 jours après le début de la contestation contre les mesures sanitaires à Ottawa, la police distribue aux manifestants des tracts avec cette inscription "Vous devez quitter les lieux maintenant. Quiconque bloquant les voies de circulation, ou aidant d'autres à le faire, commet une infraction criminelle ou peut être arrêté".
La police a aussi averti que les manifestants risquaient de voir leurs véhicules confisqués, leur permis annulé, leurs comptes bancaires examinés...
Dans les rues d'Ottawa, des centaines de camions étaient toujours garés dans les rues du centre-ville, mercredi.
Le Premier ministre Trudeau déclare avoir "maintenant donné plus d'outils aux forces de l'ordre" pour "qu'elles puissent commencer leurs actions".
En réponse à cette crise nationale, le Premier ministre a invoqué le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour la deuxième fois dans l'histoire du Canada, en temps de paix. La première remonte à 1970.
Appel à lever l'obligation vaccinale
Les organisateurs du mouvement baptisé "Convoi de la liberté" ont défié une fois de plus les autorités en invitant la population à se joindre au mouvement.
"Plus il y aura de Canadiens à Ottawa, plus il sera difficile pour la police de faire appliquer cet ordre du gouvernement", a déclaré en conférence de presse Daniel Bulford, un ancien policier qui a démissionné après avoir refusé d'être vacciné.
Minimisé au départ par les autorités, le mouvement de contestation canadien qui a débuté fin janvier est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vacciné pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais les revendications se sont étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.