Présidentielle française : Eric Zemmour, la France avant tout

Eric Zemmour en meeting devant le Mont-Saint Michel (19 février 2022)
Eric Zemmour en meeting devant le Mont-Saint Michel (19 février 2022) Tous droits réservés Jeremias Gonzalez/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
Tous droits réservés Jeremias Gonzalez/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
Par Julien Pavy avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Eric Zemmour, candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle en France, a choisi ce week-end le Mont-Saint-Michel, un haut lieu de la mémoire nationale, pour réunir ses partisans.

PUBLICITÉ

Il défend sans relâche la souveraineté et l'identité française. Pas étonnant qu' Eric Zemmour, candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle en France, ait choisi ce week-end le Mont-Saint-Michel, un haut lieu de la mémoire nationale, pour réunir ses partisans. Quelques centaines, dont beaucoup arboraient le drapeau bleu blanc rouge.

Un habitué des controverses

Eric Zemmour, un ex-journaliste, essayiste, novice en politique, promeut la "Reconquête", comme le nom de son parti. Il défend "l'indépendance à tout prix" face aux menaces extérieures en tête desquelles figure, selon lui, l'immigration. Le spectre d'un "grand remplacement", une théorie du complot d'extrême-droite, est au cœur de sa campagne.

Habitué des controverses, Eric Zemmour a fait l'objet de plusieurs poursuites judiciaires. Il a été condamné en 2011 pour "provocation à la haine" et "injures raciales" puis en janvier dernier pour des propos tenus en 2020 sur les mineurs migrants isolés qu'il avait qualifiés de "voleurs", "assassins", "violeurs". Il a fait appel de sa condamnation.

La "vocation de rester libres"

Sur la scène internationale, le polémiste défend une Europe des Nations et une sortie de la France du commandement militaire intégré de l'OTAN.

"Nous avons vocation à rester libres. Notre vocation, c’est de ne jamais être l’instrument d’un impérialisme, et ce mot d’ordre sera respecté à la lettre. Nous ne serons les obligés de personne, ni des Américains, ni de l’Otan, ni des Russes, ni des Chinois, ni de l’Europe, ni même de l’ONU", a-t-il déclaré samedi devant ses partisans.

Nous ne serons les obligés de personne, ni des Américains, ni de l’Otan, ni des Russes, ni des Chinois, ni de l’Europe, ni même de l’ONU.
Eric Zemmour
Candidat "Reconquête" à l'élection présidentielle française

Au coude-à-coude avec ses rivaux à droite

Pour l'heure, les sondages donnent Eric Zemmour loin derrière Emmanuel Macron. Mais il est au coude-à-coude pour la deuxième place avec ses deux rivaux à droite que sont Valérie Pecresse et Marine Le Pen. La leader du Rassemblement National, qui représente également extrême droite, a d'ailleurs vu certains de ses cadres rejoindre le parti "Reconquête".

Toujours en quête de parrainages

Eric Zemmour n'est toutefois pas encore certain de pouvoir participer au scrutin présidentiel, car il est loin d'avoir les 500 parrainages nécessaires.

Au dernier pointage du Conseil constitutionnel jeudi dernier, six candidats, déclarés ou non, ont déjà obtenu les 500 parrainages: Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle.

Yannick Jadot (490 parrainages) y est presque, ce qui n'est pas encore le cas pour Jean-Luc Mélenchon (370), Marine Le Pen (366), Éric Zemmour (291), Philippe Poutou (199), Christiane Taubira (86) ou encore Hélène Thouy (74).

Avec AFP

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Matteo Salvini a rassemblé ses alliés populistes à Rome avant les élections européennes

L'extrême droite européenne affiche ses ambitions à Lisbonne

"Pas assez présent" sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron répond à des lecteurs du Parisien