Quel est le poids des sanctions de l’Union européenne contre la Russie ?

Les présidents français, de la Commission européenne et du Conseil europée (de gauche à droite)
Les présidents français, de la Commission européenne et du Conseil europée (de gauche à droite) Tous droits réservés Olivier Hoslet/AP
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Par Stefan GrobeEuronews
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A peine décidées, les sanctions européennes contre la Russie font l'objet de critiques sur la portée réelle de ces mesures sur l'économie russe.

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Le dernier paquet de sanctions de l'Union européenne contre la Russie décidé par les chefs d'Etat et de gouvernement divise malgré tout les 27. Une majorité d'Etats membres pense que ces mesures paralyseront lentement l'économie russe. Mais certaines capitales estiment qu'elles ne sont pas suffisamment sévères pour dissuader Moscou de poursuivre la guerre.

A la demande de l'Allemagne et de l'Italie, l'UE n'a pas employé l'arme fatale : exclure Moscou du système d'échanges bancaires internationaux SWIFT.

"Si la Russie ne peut plus participer activement au système financier international, alors cela a un impact majeur. Il devient très difficile de gérer les institutions financières en Russie et cela coupe efficacement les financements extérieurs", précise Fabian Zuleeg du European Policy Centre.

Les importations de gaz et de pétrole ne sont pas non plus sur la table. Autrement dit les principales ressources économiques de la Russie sont épargnées. Ne pas inclure SWIFT et l'énergie dans le paquet de sanctions signifie que les banques russes peuvent toujours financer les ventes d'hydrocarbures et permettre ainsi à Vladimir Poutine de poursuivre la guerre en Ukraine.

L'UE semble avoir opté pour des représailles aux effets à moyen terme plutôt qu'à des mesures qui pénaliseraient immédiatement Moscou. "Au fil du temps ces sanctions auront un impact. Elles n'empêcheront pas la Russie de poursuivre son intervention en Ukraine, mais cela représente un changement fondamental dans l'approche et l'attitude européenne à partir de maintenant à l'égard de la Russie", souligne le Premier ministre irlandais Micheal Martin.

Les mesures financières doivent toucher 70% du secteur bancaire russe. Les limitations d'exportation concernent "les technologies cruciales", les semi-conducteurs ou encore le secteur aéronautique. Prises ensembles ces sanctions doivent entrainer une lente érosion du niveau de vie ce qui pourrait à terme alimenter le mécontentement de la population à l’égard du Kremlin.

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