Ukraine : accord des 27 pour sanctionner Poutine et Lavrov par le gel de leurs avoirs

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne Tous droits réservés Olivier Hoslet/AP
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Ukraine: accord des 27 pour sanctionner Poutine et Lavrov par le gel de leurs avoirs

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Au deuxième jour de l'invasion russe en Ukraine, l'Occident a réagi promptement en adoptant une première salve de lourdes sanctions contre Moscou alors que le président ukrainien exhorte ses alliés à agir plus fermement.
Tour d'horizon des premières réactions internationales avant un vote condamnant (ou non) l'agression russe. Un vote programmé ce vendredi au conseil de sécurité des Nations unies.

Des sanctions "les plus sévères jamais mises en oeuvre"

Unanimes, les chefs d'Etat et de gouvernements, réunis jeudi soir en sommet à Bruxelles ont validé le projet d'une nouvelle salve de sanctions contre la Russie. Ces mesures concernent le secteur de la finance, des transports ou encore de l'énergie, elles prévoient aussi un contrôle des exportations, l'objectif est d'affaiblir l'industrie russe. La Commission européenne a été chargée de préparer leur mise en oeuvre effective.

Il s'agit des "sanctions les plus sévères jamais mis en œuvre", selon les dirigeants européens. 70 % du marché bancaire russe est dans le collimateur de l'UE ainsi que des entreprises publiques clés pour affecter sévèrement l'économie du pays. Les oligarques russes, proches de Vladimir Poutine sont principalement visés.

"Le président Poutine a choisi de ramener la guerre en Europe", a justifié Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. C'est une invasion à part entière en Ukraine, et cela remet fondamentalement en cause notre ordre de paix."

Sanctionner ou pas la Russie : le débat en France ?

Alors que la communauté internationale se mobilise pour actionner un nouveau paquet de sanctions contre Moscou, en France, le débat fait rage en pleine campagne électorale.

Jeudi soir, le président français a toutefois affirmé qu'il était important de maintenir le dialogue avec Moscou: _"Tout en condamnant, tout en sanctionnant, a souligné _Emmanuel Macron, il s'agit aussi "de laisser ce chemin ouvert (dialogue avec Poutine, nldr) pour que le jour où les conditions pourront être remplies, nous puissions obtenir une cessation des hostilités pour les Ukrainiennes et les Ukrainiens."

A ce stade, les sanctions coordonnées prises par l'Occident n'incluront donc pas la déconnection de la Russie du réseau interbancaire mondial Swift basé en Belgique. L'Ukraine réclame une telle mesure mais plusieurs pays européen s'inquiètent des conséquences pour leur propre système commercial et financier. Si cette sanction devait intervenir, elle aurait un effet dévastateur sur l'économie russe.

"Les sanctions qui ont été proposées sur toutes [les] banques [russes] ont une conséquence égale, et peut-être même plus de conséquences, que des sanctions sur le réseau SWIFT. Par ailleurs, cela reste toujours une option".

Boris Johnson qualifie Vladimir Poutine de dictateur

Tout en qualifiant Vladimir Poutine de dictateur, Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a lui aussi annoncé un train de sanctions, comme le gel des actifs de toutes les banques russes et l'impossibilité pour la Russie de lever des fonds à Londres. La polémique grandit à Londres alors que le Royaume-Uni a largement ouvert la porte aux grands oligarques russes ces dernières années.

Le gouvernement japonais de Fumio Kishida s'est également associé aux condamnations de l'Occident. Tokyoa déclaré qu'il sanctionnerait le secteur financier russe, ainsi que les exportations de composants électroniques , comme les semi-conducteur, essentiels pour de nombreux objets du quotidien.

La Chine , "bouée de sauvetage" de la Russie

En Australie, le Premier ministre australien Scott Morrisona également annoncé de nouvelles sanctions contre des oligarques russes et 4 institutions financières... Le chef du gouvernement en a aussi profité pour fustiger la réaction de Pékin. Depuis le début de la crise, la Chine, alliée de la Russie, se contente de réactions mesurées, appelant à la désescalade tout en ne condamnant pas explicitement l'incursion militaire russe.

L'Australie a reproché vendredi à la Chine d'être "la bouée de sauvetage" de la Russie, pour n'avoir pas dénoncé son invasion russe de l'Ukraine et pour sa décision "inacceptable" d'assouplir les restrictions sur les importations de blé russe. L'accord, annoncé jeudi par les douanes chinoises, mais connu depuis début février, permettra les importations depuis toutes les régions russes contre sept seulement précédemment.

Avec Agences

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