"Slava Ukraini !" : une marée jaune et bleue à travers le monde

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Tous droits réservés Dmitri Lovetsky/ Associated Press
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Par Euronews avec AFP
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"Stoppez la guerre! Stoppez Poutine!": de Berlin à Prague, en passant par Madrid et Vilnius, des centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue de l'Ukraine ont défilé dimanche en Europe pour dénoncer l'invasion russe.

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"Stoppez la guerre! Stoppez Poutine!": de Berlin à Prague, en passant par Madrid et Vilnius, des centaines de milliers de personnes aux couleurs jaune et bleue de l'Ukraine ont défilé dimanche en Europe pour dénoncer l'invasion russe et dire leur crainte d'une extension du conflit.

Rien que dans la capitale allemande, au moins 100 000 personnes, selon la police, se sont réunies dans le centre, 70 000 à Prague, 40 000 à Madrid, 15 000 à Amsterdam ou encore 10 000 à Copenhague.

A Berlin la mobilisation a été cinq fois plus élevée que ce qu'attendaient les organisateurs, témoignant de l'émotion suscitée par la guerre en Ukraine, qui réveille de sombres souvenirs dans cette métropole qui fut l'épicentre de la Guerre Froide jusqu'en 1990.

"Berlin à 670 km de la ligne de front", "Stop the killer" ou encore "Pas de 3e Guerre mondiale" pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les protestataires souvent drapés en jaune et bleu.

"Slava Ukraini" (Gloire à l'Ukraine), ont également lancé des manifestants en face de l'ambassade de Russie en agitant des drapeaux du pays.

Crainte d'une guerre mondiale

"Cela ne suffit pas de dire que Poutine est un méchant, il faut que l'Allemagne se batte pour la démocratie et prenne ses responsabilités", dit un manifestant. 

"Ma mère est (réfugiée) dans une cave (...), mon père à la maison, au rez-de-chaussée dans un quartier du Nord de Kiev", témoigne au milieu de la foule l'une des participantes, Valeria Moiseeva, une Ukrainienne de 35 ans, enceinte.

L'Allemagne accueille plus de 300 000 personnes d'origine ou de nationalité ukrainienne sur son sol, ainsi qu'une grande diaspora russe, notamment à Berlin.

A Prague, la célèbre place Venceslas au cœur de la capitale tchèque, était noire de monde. Un endroit symbolique car c'est là notamment que se déroula la confrontation avec les chars russes en 1968 lors du "Printemps de Prague".

"Honte", criaient les protestataires en brandissant des pancartes "Stoppez le monstre" et comparant le chef de l'Etat russe à Adolf Hitler.

"C'est vraiment terrible, il faut que tout cela cesse", dit Darya Ostapenko, une Ukrainienne venue avec ses enfants.

"Poutine terroriste !", "Poutine sors de l'Ukraine !", chantait la foule pendant ce temps dans le centre de Madrid. "Les sanctions prises à ce jour sont très molles et Poutine s'en fiche, la seule chose qui pourrait le toucher est que quelqu'un nous aide militairement", Nadia Pavlyuk, une Ukrainienne vivant à dans la capitale espagnole.

"Honte"

Dans les rues d'Athènes, où au moins un millier de personne se sont rassemblées, Levgeniia Rodionova, une Ukrainienne de 40 ans ne cache pas sa peur. "Si nous n'arrêtons pas Poutine maintenant, il ne pourra plus l'être dans le monde, il faut l'arrêter maintenant à Kiev pour l'empêcher de s'en prendre à d'autres villes en Europe", lance-t-elle.

Des manifestations se sont aussi déroulées à Rome, Paris, Amsterdam, Barcelone, Bilbao, Podgorica ou encore Tel Aviv, mais aussi en Equateur, où un petit groupe de protestataires ont brandi des pancartes "Poutine assassin" devant l'ambassade de Russie.

Même en Irak, quelques dizaines d'expatriés ukrainiens se sont rassemblés devant un bâtiment de l'ONU à Erbil, dans le Kurdistan. "Stoppez la guerre", dit une pancarte tendue par deux jeunes femmes. Sur une autre on peut lire: "Nous sommes fiers de l'armée ukrainienne".

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