Le dernier rapport du GIEC sur le climat, un "atlas de la souffrance humaine"

Un pompier lutte contre un incendie au Portugal - Septembre 2020
Un pompier lutte contre un incendie au Portugal - Septembre 2020 Tous droits réservés Sergio Azenha/AP
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Par Laurence Alexandrowicz
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Jusqu'à 48 % des espèces végétales et animales pourraient disparaitre, si la température augmente de 5° par rapport aux niveaux préindustriels. Le changement climatique touche déjà la moitié de la population mondiale.

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Le changement climatique d'origine humaine provoque des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde, malgré les efforts déployés pour réduire les risques. Les personnes et les écosystèmes les moins aptes à faire face sont les plus durement touchés, affirment les scientifiques dans le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié aujourd'hui.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que le rapport était un "atlas de la souffrance humaine et une accusation accablante de l'échec du leadership climatique".

Jusqu'à 48 % des espèces végétales et animales pourraient disparaître, si la température augmente de 5° par rapport aux niveaux préindustriels. Le changement climatique touche déjà la moitié de la population mondiale, en particulier dans les pays du Sud et sur les petites îles, selon le dernier rapport alarmant des Nations unies.

La vie quotidienne d'au moins 3,3 milliards de personnes "est déjà très vulnérable au changement climatique" et le risque de mourir à cause de conditions météorologiques extrêmes est 15 fois plus élevé, indique le rapport. De nombreuses personnes sont déplacées en raison de l'aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes. Les côtes sont menacées par la montée du niveau de la mer. Mais aussi par de multiples catastrophes en même temps: sécheresse, canicule, cyclone, incendies, inondations. Et les pauvres de la planète sont de loin les plus durement touchés.

[Ce rapport est un] atlas de la souffrance humaine et une accusation accablante de l'échec du leadership climatique.
Antonio Guterres,
Secrétaire général des Nations unies

"Ce rapport est un avertissement terrible sur les conséquences de l'inaction", a déclaré Hoesung Lee, président du GIEC. "Il montre que le changement climatique constitue une menace grave et croissante pour notre bien-être et une planète saine. Nos actions d'aujourd'hui détermineront la manière dont les gens s'adapteront et dont la nature répondra aux risques climatiques croissants."

"Ces changements irréversibles dans les écosystèmes minent nos moyens de subsistance, explique la climatologue Debra Roberts. C'est une menace existentielle. Non seulement pour la nature, mais aussi pour les personnes qui en dépendent. Donc il faut gérer ces deux menaces de concert."

Les enfants d'aujourd'hui, qui seront peut-être encore en vie en 2100, seront confrontés à des extrêmes climatiques quatre fois plus nombreux qu'aujourd'hui, même si le réchauffement n'est que de quelques dixièmes de degrés supplémentaires par rapport à la chaleur actuelle.

Les données scientifiques indiquent que pour relever le défi, le monde doit réduire les émissions de 45% d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. "Sur la base des engagements actuels, les émissions mondiales augmenteront de près de 14% au cours de la présente décennie", ce qui sera "une catastrophe".

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