ITV euronews : Ursula von der Leyen soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne

La présidente de la Commission européenne lors d'une conférence de presse au siège à Bruxelles, dimanche 27 février 2022.
La présidente de la Commission européenne lors d'une conférence de presse au siège à Bruxelles, dimanche 27 février 2022. Tous droits réservés Photo : Stephanie Lecocq/AP
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Dans une interview à Euronews, la présidente de la Commission européenne soutient l'adhésion de l'Ukraine à l'UE : "Nous voulons qu'ils nous rejoignent".

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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a accepté de répondre dimanche 27 février 2022 aux questions d'Euronews quant à la crise que traverse l'Union européenne suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'Union européenne vient d'annoncer de nouvelles mesures et sanctions visant le Bélarus. L'UE est-elle enfin prête à arrêter cette guerre et à tenir tête au président russe Vladimir Poutine ?

Nous n'avons jamais voulu cette guerre. L'Ukraine n'a jamais voulu cette guerre. C'est bien le président Poutine qui a commencé cette guerre et qui la mène, et nous, nous y répondons par des sanctions sévères sur le plan financier et économique.

Aujourd'hui, j'ai proposé un troisième paquet de sanctions. C'est un paquet complet qui va des sanctions financières – avec par exemple, le découplage de certaines banques russes du système Swift – au gel des avoirs de la Banque centrale russe, ou à l'inscription de personnalités. Mais aussi, pour la toute première fois dans l'Union européenne, nous allons fournir des équipements militaires à l'Ukraine, un pays victime d'une attaque et pris dans un conflit.

Nous faisons deux autres pas en avant aujourd'hui en fermant notre espace aérien à tout avion russe. Et nous allons interdire Russia today et Sputnik qui sont les machines à propagande de la guerre du Kremlin.

Vous vous en prenez également au Bélarus.

En effet, nous élargissons aussi les sanctions contre le Bélarus. Il s'agit essentiellement de transposer les sanctions que nous avons imposées à la Russie à l'égard du Bélarus afin de s'assurer qu'il n'y ait aucun moyen de voir ces sanctions être contournées.

"Il y a un sentiment d'appartenance, ils font partie de nous et nous voulons qu'ils nous rejoignent"
Ursula von der Leyen
Présidente de la Commission européenne

Jusqu'où va et doit aller la solidarité avec l'Ukraine ? Car les Européens et l'Europe devront payer un prix pour ces mesures.

Oui, nous savons que toute guerre a un coût mais la solidarité avec l'Ukraine est énorme. Si vous regardez l'accueil des réfugiés dans l'Union européenne et le soutien financier et en équipement militaire, tout cela montre qu'il y a une forte solidarité avec l'Ukraine.

Les Ukrainiens partagent nos valeurs et ils défendent nos principes. Ils sont ceux qui veulent avoir une démocratie pacifique. La Russie attaque cela et donc l’Ukraine mérite notre entière solidarité et elle l’a.

Pendant que nous discutons, la foule est dans la rue devant le bâtiment de la Commission et réclame également l'adhésion à l'Union européenne. L'Ukraine devrait-elle être candidate à l'adhésion à l'UE ?

Nous avons un processus avec l'Ukraine qui consiste, par exemple, à intégrer le marché ukrainien dans le marché unique. Nous avons également une coopération très étroite sur le plan énergétique. Autant de sujets sur lesquels nous travaillons en étroite collaboration et au fil du temps. Il y a un sentiment d'appartenance, ils font partie de nous et nous voulons qu'ils nous rejoignent.

Vous avez évoqué les Ukrainiens qui arrivent en Europe. Des milliers de personnes sont déjà arrivées en Pologne mais aussi en Roumanie. Avez-vous un plan pour accueillir ces personnes ?

Absolument. Nous nous préparons depuis des semaines à différentes options. Bien sûr, il y a une très grande ouverture des frontières pour accueillir ces réfugiés. Nous avons des plans d'urgence avec les différents États membres et même ceux qui ne sont pas en première ligne sont, bien sûr, prêts à accueillir des réfugiés.

Quand activerez-vous la loi européenne sur la protection des réfugiés ?

La question est de savoir si c'est nécessaire. Nous pouvons le faire à tout moment. Nous sommes donc très ouverts à cela et c'est quelque chose dont nous discuterons avec tous les États membres.

Il est important de dire que nous ne tolérons pas le piétinement de nos valeurs sur le sol européen
Ursula von der Leyen
Présidente de la Commission Européenne

Cette guerre semble un peu changer la donne en Europe. Comment cette guerre remodèlera-t-elle l'Union européenne ?

Tout d'abord, nous assistons à une coopération et une solidarité sans précédent de toutes les démocraties : nos amis des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, rejoints par le Japon, la Corée du Sud, pour n'en citer que quelques-uns. L'Australie fait également partie de ce groupe.

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Cela montre que nous nous levons ensemble pour défendre la démocratie. Pour l'Union européenne, il est important que nous défendions notre ordre de paix, l'ordre fondé sur des règles, et que nous soyons très clairs en tant que puissance, en tant qu'Union européenne pour dire que nous ne tolérons pas le piétinement de nos valeurs sur le sol européen.

Pour conclure, avez-vous foi dans les pourparlers de paix ? Ferez-vous un jour à nouveau confiance à Vladimir Poutine ?

Bien sûr, il est important que la partie ukrainienne accepte les pourparlers de paix et que les conditions soient bonnes pour la partie ukrainienne. D'une manière générale, il est toujours préférable d'avoir des pourparlers de paix que de se battre. La confiance dans le Président Poutine est complètement brisée et érodée.

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