Guerre en Ukraine : de nombreuses multinationales coupent les ponts avec Moscou

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Par euronews
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Les géants industriels, financiers et énergétiques sont de plus en plus nombreux à suspendre leurs activités avec la Russie pour protester contre l’invasion de l’Ukraine.

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Plusieurs géants de l'économie américaine, d'ExxonMobil à Apple en passant par Boeing et Ford, ont annoncé mardi qu'ils prenaient leurs distances avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

Les magasins d’électronique re:Store, principal revendeur de produits Apple en Russie, ont fermé leurs portes ce mercredi en déclarant qu’il s’agit d'une décision temporaire. 

Mais selon les analystes, la décision d'Apple fera surtout les affaires de Pékin.

"Ce qui va être intéressant maintenant, c'est de voir si les fabricants chinois vont essayer de combler le vide laissé par Apple et les autres entreprises occidentales qui ont quitté la Russie. Nous ne savons pas encore comment cela va se passer et quelle sera l'attitude de la Chine face aux sanctions. Mais je pense que nous verrons certainement des marques chinoises augmenter leurs volumes sur le marché russe", nous explique Ben Wood, analyste en chef chez CCS Insight. 

Les transports maritimes impactés

Le géant danois du transport maritime Maersk a également annoncé mardi la suspension des nouvelles commandes depuis et à destination des ports russes. Toutefois, cette décision ne concernera pas les denrées alimentaires, médicales et humanitaires.

Les armateurs CMA CGM, Hapag Lloyd et MSC ont également annoncé suspendre les livraisons à destination de ports russes.

Les entreprises de l'énergie se retirent de Russie

Les sanctions contre la Russie ne touchent pas, pour l'instant, le secteur de l’énergie. Pourtant, plusieurs pétroliers, comme BP , Shell et le norvégien Equinor, ont annoncé quitter la Russie. Alors que le français TotalEnergies a déclaré maintenir ses activités en Russie mais ne plus s'engager dans de nouveaux projets.

Le géant pétrolier américain ExxonMobil a annoncé son retrait progressif d'un important champ pétrolier dont il est l'opérateur en Russie et ne plus vouloir investir dans le pays.

Le groupe italien des hydrocarbures Eni compte céder sa part de 50% dans le gazoduc Blue Stream, qui relie la Russie à la Turquie et qu'il contrôle à égalité avec le géant russe Gazprom.

En Europe des entreprises telles que Volkswagen, BMW et Volvo ont annoncé l'arrêt des livraisons et la suspension de leur production en Russie. Et la liste devrait continuer de s’allonger.

Moscou a annoncé mardi qu'il préparait un décret pour tenter d'enrayer cette hémorragie, en imposant des restrictions temporaires à la sortie des investisseurs étrangers des actifs russes.

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