Vladimir Poutine se dit déterminé à poursuivre l'offensive contre l'Ukraine "sans compromis"

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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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L'opération militaire en Ukraine "se déroule selon le plan", assure Vladimir Poutine. Si l'Ukraine tombe, Moscou s'attaquera à l'Europe de l'Est, prévient Zelensky.

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Le président russe Vladimir Poutine s'est déclaré jeudi déterminé à poursuivre l'offensive contre l'Ukraine "sans compromis", et les forces russes pilonnaient plusieurs villes stratégiques, malgré le début de nouveaux pourparlers entre Kiev et Moscou.

Dernier témoignage de ces frappes meurtrières, celles qui ont fait neuf morts et quatre blessés en visant deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv (nord), selon le gouverneur local.

L'intensification de l'offensive russe, une semaine exactement après le début de l'attaque, coïncide avec de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens, qui ont débuté peu avant 15H00 GMT à la frontière bélarusso-polonaise.

Poutine exige une démilitarisation de l'Ukraine

"La Russie a l'intention de poursuivre sans compromis son combat contre les membres des groupes nationalistes qui commettent des crimes de guerre", a déclaré M. Poutine lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, selon un compte rendu du Kremlin.

Il a répété son exigence d'une démilitari_sation, d'une dénazification et_ d'un statut neutre pour l'Ukraine, avant d'avertir: "Toute tentative de gagner du temps par les négociations ne mènera qu'à l'ajout d'exigences supplémentaires vis-à-vis de Kiev".

Le président français, qui disait la veille encore vouloir "_garder le contac_t" avec son homologue russe, estime après l'appel que "le pire est à venir" et que M. Poutine veut "prendre le contrôle" de toute l'Ukraine, selon l'Elysée.

Un peu plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait promis de faire payer les Russes pour toutes les pertes causées, afin de "reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville".

Si nous disparaissons, ensuite ce sera la Lettonie, l'Estonie etc...

Le président ukrainien a appelé jeudi les Occidentaux à accroître leur soutien, martelant que si son pays était défait par la Russie, elle s'attaquerait au reste de l'Europe de l'Est pour arriver "jusqu'au mur de Berlin".

"Si nous disparaissons, que Dieu nous protège, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin, croyez-moi", a dit Volodymyr Zelensky, estimant que le Kremlin pourrait avoir pour objectif de reconstruire toute la sphère d'influence européenne de l'URSS.

Il a aussi appelé les Occidentaux à imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays.

"Et si vous n'avez pas la force pour fermer le ciel, alors donnez-moi des avions!", s'est-il exclamé lors d'une conférence de presse à Kiev réservée aux médias étrangers.

Le président ukrainien a aussi déclaré être prêt à parler à son homologue russe Vladimir Poutine.

"Ce n'est pas que je veux parler à Poutine, mais je dois parler à Poutine, le monde doit parler à Poutine parce que c'est le seul moyen d'arrêter cette guerre", a-t-il dit, "il faut parler sans conditions, sans rancoeur, comme des hommes".

Mais M. Zelensky a aussi interpellé son homologue qui a ordonné l'invasion de son pays il y a une semaine: "Tu veux quoi de nous? Pars de notre terre!"

Avant de lancer : "Assieds-toi avec moi à la table de négociations. Mais pas à trente mètres comme avec (Emmanuel) Macron ou (Olaf) Scholz. Je suis un gars normal, je ne mords pas! Assieds-toi avec moi, dis-moi de quoi tu as peur!"

Il se moquait ainsi de la très longue table à laquelle le président russe reçoit ses hôtes russes comme étrangers du fait du protocole sanitaire drastique pour le protéger du Covid-19. 

Interrogé sur les pourparlers en cours au Bélarus entre délégations ukrainienne et russe, il a estimé qu'il y avait "des choses sur lesquelles il faut trouver des compromis pour que les gens cessent de mourir".

"Mais il y a des choses sur lesquelles il est impossible de trouver des compromis. Nous ne pouvons pas tout simplement partir en disant +oui, ce pays est à vous, l'Ukraine fait partie de la Russie+. C'est impossible. Ce n'est pas la peine de nous le proposer".

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M. Zelensky a malgré tout souligné l'importance d'un dialogue diplomatique.

"Chaque parole est plus importante qu'un tir", a-t-il conclu.

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