"Il faut reconnaître" que l'Ukraine ne pourra pas intégrer l'Otan, dit le président Zelensky

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Tous droits réservés Ukrán elnöki sajtóhivatal/MTI/MTVA
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Par euronews avec AFP
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Il faut reconnaître" que l'Ukraine ne pourra pas adhérer à l'Otan, a déclaré mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que ce dossier est un des motifs avancés par la Russie pour justifier son invasion du pays.

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"Il faut reconnaître" que l'Ukraine ne pourra pas intégrer l'OTAN. Alors que c'est un des motifs avancés par la Russie pour justifier son invasion de l'Ukraine, le président Zelensky semble se résigner. Il avait déjà tempéré sa position la semaine dernière disant avoir compris que l'Alliance n'était pas prête à accepter son pays.

"Il est évident que l'Ukraine n'est pas membre de l'OTAN. Nous le comprenons. Nous avons entendu pendant des années que les portes étaient ouvertes, mais nous avons aussi entendu que nous ne pourrions pas adhérer. C'est la vérité et il faut le reconnaître. Je suis content que notre peuple commence à le comprendre, à ne compter que sur ses forces et sur nos partenaires qui nous aident" souligne Volodymyr Zelensky.

Mais il regrette toujours que l'OTAN refuse de créer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine.

"On entend des arguments selon lesquels la 'Troisième Guerre mondiale' pourrait commencer si l'Otan ferme son ciel pour les avions russes. C'est pour cela que la zone humanitaire aérienne n'a pas été créée au-dessus de l'Ukraine et c'est pour cela que les Russes peuvent bombarder les villes et tuer des gens, faire sauter des hôpitaux et des écoles", a-t-il lancé.

La Russie a envahi le 24 février l'Ukraine et mène une guerre dans cette ex-république soviétique.

Moscou affirme vouloir la garantie que Kiev n'entrera jamais dans l'Otan, une alliance transatlantique créée pour protéger l'Europe de la menace de l'URSS au début de la guerre froide et qui s'est ensuite progressivement élargie jusqu'aux portes de la Russie.

Alors que l'offensive en Ukraine entre dans sa quatrième semaine, laRussie appelle de son côté à un vote du Conseil de sécurité des Nations unies ce mercredi sur sa propre résolution "humanitaire" exigeant la protection des civils "en situation vulnérable" en Ukraine et un passage sûr pour l'aide humanitaire et les personnes cherchant à quitter le pays.

Lors d'une rencontre avec la presse, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a regretté que la France et le Mexique aient renoncé à soumettre au vote leur projet de résolution sur l'aide humanitaire après 15 jours de discussions, en préférant demander un vote directement à l'Assemblée générale des Nations unies.

Pour Moscou, toute résolution humanitaire portée devant l'ONU ne doit ni "blâmer ni faire honte" à la Russie.

"Nous verrons si le Conseil de sécurité peut ou non remplir sa mission d'adopter une résolution qui portera sur la situation humanitaire en Ukraine avec des dispositions humanitaires claires comme l'appel à un cessez-le-feu négocié, l'évacuation des civils, le respect du droit international humanitaire et des droits de l'homme, la condamnation des attaques contre des civils et des biens à caractère civil, un passage sûr et sans entrave, un accès sans entrave de l'aide humanitaire, etc" explique Vassily Nebenzia, ambassadeur russe à l'ONU.

Le président américain Joe Biden réaffirme son engagement à toute épreuve auprès de ses alliés de l'Alliance et se rendra au sommet extraordinaire de l'OTAN à Bruxelles jeudi prochain. Objectif : réaffirmer un soutien ferme à l'Ukraine.

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