Le gouvernement géorgien tenu par les importations russes

Récolte sur un champ de blé dans la région de Stavropol, dans le sud de la Russie.
Récolte sur un champ de blé dans la région de Stavropol, dans le sud de la Russie. Tous droits réservés DANIL SEMYONOV/AFP
Par Euronews
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La Géorgie ne s’est pas associée aux sanctions européennes contre la Russie. Au nom de la survie économique du pays, le gouvernement continue de commercer avec le voisin du nord. Il faut dire que 80% du blé importé provient de Russie.

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** La Géorgie ne s’est pas associée aux sanctions européennes contre la Russie. Au nom de la survie économique du pays, le gouvernement continue de commercer avec le voisin du nord.**

80% du blé importé en Géorgie provient de Russie et le pouvoir est très attentif à l'évolution du conflit en Ukraine qui pourrait venir perturber prochainement cette chaîne d'approvisionnement.

Après la Turquie, la Russie occupe la deuxième position sur le marché géorgien, la part d'exportation de la Russie sur le marché géorgien est de 11%. 

"L'objectif est toujours d'avoir un coup d'avance", explique Levan Silagava, directeur de l'association des producteurs de blé et de farine. "Si vous possédez des réserves suffisantes, vous pouvez mieux gérer les retards ou les annulations dans les importations. Concernant le blé, nous disposons de deux mois de réserve, cela nous laisse largement le temps de  nous tourner vers d'autres pays en cas de problèmes avec la Russie."

Dépendant également en énergie

La députée, Eka Sepashvili n'est pas aussi optimiste. Elle assure que l'arrêt des exportations de blé et de farine russe auraient des conséquences terribles pour les Géorgiens.

"Cela voudrait dire pour les Géorgiens qu'il n'y aurait plus d'importation de pain, de blé, de sarrasin, de pâtes, de margarine et d'huile de tournesol " prévient cette membre de la commission parlementaire de l'économie et de la politique économique. "Cela aurait une incidence directe sur le pouvoir d'achat de nos citoyens. Nous pourrions faire face à une forte l'inflation et à une dévaluation de la monnaie géorgienne."

La Géorgie est également dépendante de son voisin au niveau des ressources énergétiques. Après l'Azerbaïdjan, la Russie est le plus grand importateur de gaz en Géorgie et l'un des premiers exportateur de produits pétroliers vers Tbilissi. En 2021, la part russe du pétrole importé en Géorgie atteignait 20 %.

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