Guerre en Ukraine : bombardements à Marioupol, Zelensky et "le sort de victimes"

A g. : le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Kiev (20/03/2022) - A dr. : dégâts dans la ville de Marioupol (10/03/2022)
A g. : le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à Kiev (20/03/2022) - A dr. : dégâts dans la ville de Marioupol (10/03/2022) Tous droits réservés Ukrainian Presidential Press Office via AP - AP Photo/Evgeniy Maloletka, File
Par euronews avec AFP, AP
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Après 24 jours de guerre en Ukraine, les bombardements se poursuivent, notamment à Marioupol. La situation humanitaire est toujours plus précaire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dit s'inquiéter, avant tout, du "sort des victimes".

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Après 24 jours de guerre en Ukraine, les bombardements se poursuivent, notamment à Marioupol. La situation humanitaire est toujours plus précaire. Le président ukrainien V. Zelensky dit s'inquiéter, avant tout, du "sort des victimes".

En Ukraine, les jours de guerre se suivent et se ressemblent, avec des combats et des bombardements, rendant toujours plus difficile la vie des habitants. 

MARIOUPOL

La situation est particulièrement préoccupante à Marioupol. La ville située sur la mer d'Azov est encerclée par les forces russes.

D'après un responsable local, certains habitants ont été emmenés contre leur volonté par les Russes, et conduit dans la région pro-russe de Donetsk.

Pour ceux qui restent, les conditions de vie sont de plus en plus précaires.

Des témoins s'alarment notamment du sort d'un groupe d'une vingtaine d'enfants bloqués dans un sanatorium. La plupart sont orphelins et leurs tuteurs, du fait de la guerre, ne peuvent venir les récupérer.

Infliger "une chose pareille à une ville paisible (...), c'est un acte de terreur dont on se souviendra même au siècle prochain", s'est indigné dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans un discours. Le siège de Marioupol "entrera dans l'histoire pour répondre de crimes de guerre", a-t-il déclaré.

Les bombardements ont aussi fortement endommagé l'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol, cité portuaire et industrielle d'importance cruciale pour les exportations d'acier produits dans l'est du pays.

"Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a affirmé la députée Lesia Vasylenko, qui a publié sur son compte Twitter une vidéo montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant d'un complexe industriel. Un autre député, Serhiy Taruta, a écrit sur sa page Facebook que les forces russes, qui assiègent Marioupol, "ont pratiquement détruit l'usine".

ZAPOROJIE, KYIV, KHARKIV

A Zaporojie (ouest de Kiev), l'administration régionale a indiqué qu'un bombardement vendredi avait fait neuf morts et 17 blessés. Sept personnes ont aussi été tuées et cinq blessées par des tirs de mortier russes à Makariv, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Kiev, selon la police régionale.

Les bombardements n'ont pas davantage cessé à Kyiv, la capitale où des sirènes ont retenti samedi soir, selon les réseaux sociaux.

Bombardements également à Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, selon des chiffres officiels ukrainiens. Un homme et un enfant de 9 ans y ont encore été tués par un bombardement, ont indiqué les autorités locales samedi.

MYKOLAÏV

Les raids aériens russes se sont à nouveau succédé à un rythme rapide dans la journée sur Mykolaïv, une ville du sud de l'Ukraine où des dizaines de soldats ont été tués la veille dans une frappe contre une caserne de l'armée, a indiqué sur les réseaux sociaux le gouverneur local Vitaliy Kim.

Il n'a pas fourni de précisions sur l'étendue des dégâts ni sur le nombre des éventuelles victimes.

A Mykolaïv, des témoins donnaient des bilans variant du simple au double après la destruction par six roquettes de cette caserne.

"Pas moins de 200 soldats dormaient dans les baraquements", a raconté un militaire de 22 ans interrogé sur place, selon lequel "au moins 50 corps ont été extraits". Un autre militaire a estimé qu'il pourrait y avoir eu 100 morts.

ODESSA

Les forces russes ayant déjà beaucoup progressé dans l'est et le sud-est de l'Ukraine, c'est maintenant vers l'ouest que les regards se tournent. Ainsi les habitants d'Odessa, sur les bords de la mer Noire se préparent à une offensive russe.

Bilan humain de la guerre

Combien cette guerre a-t-elle fait de victimes ? Aucun chiffre officiel récent.

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Le président ukrainien avait mentionné le 12 mars la mort d'"environ 1.300" militaires ukrainiens, tandis que Moscou a seulement rapporté près de 500 morts dans ses rangs le 2 mars. 

L'ONU a indiqué qu'au moins 800 civils ukrainiens étaient déjà morts, précisant que le bilan réel était sûrement bien plus élevé.

Je suis sûr que vous comprenez que les négociations ne sont ni faciles ni agréables, mais elles sont nécessaires parce que c'est une question vitale.
L'Ukraine a toujours cherché une solution pacifique, aujourd'hui plus que jamais.
Ce qui compte pour nous, c'est le sort des victimes, le sort des familles, avec leurs maisons détruites, Tout ça, c'est ce qui compte le plus.
Volodymyr Zelensky
président ukrainien

Et puis, il y a les 3,2 millions de civils qui ont pris la route de l'exil, dont près des deux tiers vers la Pologne.

Outre les personnes qui ont quitté le pays, quelque 6,48 millions de personnes étaient considérées comme déplacées à l'intérieur de l'Ukraine mercredi dernier, selon les Nations unies et les agences connexes

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