Guerre en Ukraine : la Bulgarie et la Pologne privées de gaz russe

La Pologne est dépendante à 47 % de la Russie pour son alimentation en gaz, et la Bulgarie à 90 %.
La Pologne est dépendante à 47 % de la Russie pour son alimentation en gaz, et la Bulgarie à 90 %. Tous droits réservés AFP
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Par Euronews avec AFP
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Le géant russe Gazprom cesse à partir de ce mercredi les livraisons de gaz à la Pologne et la Bulgarie, alors que les deux pays refusent de payer leurs importations en rouble.

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Moscou durcit le ton face aux soutiens de l'Ukraine. Le groupe russe Gazprom a annoncé la suspension, dès ce mercredi, de ses livraisons de gaz à la Pologne et à la Bulgarie, selon les compagnie gazière de ces deux pays. 

"Le 26 avril 2022, Gazprom a informé (le gazier polonais) PGNiG de son intention de suspendre complètement les livraisons dans le cadre du contrat Yamal (...) le 27 avril", a indiqué l'entreprise polonaise dans un communiqué. "Aujourd'hui (mardi), Bulgargas EAD a reçu la notification que les livraisons de Gazprom Export seront suspendues à partir du 27 avril 2022", a également affirmé un peu plus tard le ministère bulgare de l'Economie.

La Pologne est dépendante à 47 % de la Russie pour son alimentation en gaz, et la Bulgarie à 90 %. Les deux pays ont toutefois indiqué s'être préparés à obtenir le gaz manquant par d’autres sources. "Il n'y aura pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais", a écrit sur Twitter la ministre polonaise du Climat, Anna Moskwa. "Depuis le premier jour de la guerre, nous avons déclaré que nous étions prêts à une indépendance totale vis-à-vis des matières premières russes", a-t-elle ajouté.

Il n'y aura pas de pénurie de gaz dans les foyers polonais.
Anna Moskwa
ministre polonaise du Climat

Varsovie estime par ailleurs que cet arrêt constitue une violation du contrat la liant à Gazprom, et souhaite ainsi demander à Moscou des indemnités.

"Des actions pour trouver des arrangements alternatifs pour la fourniture de gaz naturel et faire face à la situation" ont été entreprises, a souligné pour sa part le gouvernement bulgare dans un communiqué, assurant ne prévoir "à l'heure actuelle" aucune mesure de restriction de la consommation.

Varsovie estime par ailleurs que cet arrêt constitue une violation du contrat la liant à Gazprom, et souhaite ainsi demander à Moscou des indemnités.

L'annonce de Gazprom survient alors que les deux pays ont refusé de payer les livraisons de gaz en roubles, comme l'a exigé Moscou pour les pays jugés "inamicaux", dont font partie les membres de l'Union Européenne  La facturation en roubles doit permettre à la Russie de soutenir sa monnaie nationale, mise à mal par les sanctions. 

Varsovie avait également annoncé mardi le gel des avoirs de 50 oligarques et compagnies russes, dont Gazprom.

L'annonce du géant russe de l'énergie renforce l'inquiétude de l'Allemagne, qui dépend encore à 40% de le Russie pour ses importations de gaz

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