La culture du cheval au Qatar : une quête d'excellence et de beauté

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Par Miranda Atty & Scheherazade Safla
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Le cheval, en particulier le pur-sang arabe, joue un rôle culturel important au Qatar. Nous visitons un centre d'élevage et d'équitation où les montures sont particulièrement choyées et assistons à des compétitions au plus haut niveau mondial.

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Le cheval occupe une place à part dans la culture du Qatar, en particulier le pur-sang arabe. Dans cette édition de Qatar 365, nous découvrons cette race prisée pour sa beauté et son endurance, rencontrons des cavaliers qui franchissent les obstacles vers le succès et visitons un centre équestre d'élite qui est un vivier de futurs champions.

L'équitation à son plus haut niveau

Dans le secteur d'Education City à Doha, le centre d'élevage et d'équitation Al Shaqab compte pas moins de 700 chevaux et transmet la passion des sports équestres. La liste d'attente est longue pour être admis dans ce centre.

Abdulrahman Eisa Al Bukhari est issu d'une famille de cavaliers et pratique l'équitation depuis l'âge de neuf ans. Aujourd'hui, à seize ans, il a déjà remporté quelques-uns des prix les plus convoités dans sa catégorie d'âge.

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"J'encourage les jeunes cavaliers à progresser dans ce sport parce qu'on s'amuse beaucoup et cela leur apprendra beaucoup dans la vie,' indique Abdulrahman Eisa Al Bukharieuronews

L'un de ses entraîneurs, Benaissa Kennous, explique que son rêve serait de "voir l'un de [ses] cavaliers participer aux championnats du monde ou aux Jeux olympiques."

Également coach sur place, Cyrine Cherif met sa carrière au service de la jeune génération : "Je voulais partager les connaissances que j'ai acquises au fil des ans en participant à des concours et en m'entraînant avec de nombreux autres cavaliers olympiques en Europe," dit-elle avant d'expliquer son rôle selon elle : "L'entraîneur, c'est quelqu'un de très important dans la carrière d'un cavalier parce qu'il doit soutenir les progrès dans le sport, mais aussi le cavalier lui-même, psychologiquement et physiquement." Sa collègue Maysam AlShhab renchérir : "S'il y a un lien fort et sincère entre le cavalier et le cheval, le succès est garanti."

Expertise équine

Si les entraîneurs sont originaires du monde entier, les chevaux également. De nombreux cavaliers disent se sentir en confiance vu la manière dont ce centre d'élite traite leurs puissantes montures. Les écuries qui les accueillent sont le summum du luxe. Leur fourrage est livré spécialement, ainsi que leur litière hypoallergénique et toutes les six semaines, ils sont équipés de nouveaux fers. Leur préparation physique intègre des séances de spa, piscine et photothérapie.

Réunir dans un même lieu, de l'expertise équine dans toute une série de domaines, c'était l'objectif d'Al Shaqab comme le rappelle Khalid Al Jehani, responsable du département élevage et show au sein du centre, même si la mission de départ de la structure à sa création en 1992 "était de ramener les chevaux arabes dans leur patrie et de préserver leur race," fait-il remarquer. "Depuis cette époque, notre centre a réussi à le faire et a élevé plus de sept chevaux qui sont devenus champions du monde," souligne-t-il.

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"Le centre Al Shaqab préserve les chevaux arabes et donne des leçons d'équitation, mais partage aussi de nombreuses choses avec la communauté," indique Khalid Al Jehanieuronews

Compétitions internationales

Le centre Al Shaqab accueille aussi quelques-unes des plus grandes compétitions du calendrier équestre mondial comme CHI Al Shaqab où 95 cavaliers de 24 pays différents sont venus concourir dans les disciplines olympiques du saut d'obstacles, du dressage et du para-dressage. Il s'agit du seul championnat de ce type dans la région du Moyen-Orient et de l'Asie. Des cavaliers locaux se sont illustrés lors de cette compétition comme le champion de saut d'obstacles Mohammed Haidan et la cavalière de dressage Wejdan Al Malki. Celle-ci mesure le chemin qu'elle a parcouru : "Jamais je n'aurais pu me dire étant petite que je me retrouverais dans cette enceinte aux côtés d'une vingtaine des meilleures cavalières du monde. Je me dis que si je peux le faire, alors tout le monde peut y arriver," affirme-t-elle.

Le cavalier international Shane Breen, originaire d'Irlande, a été impressionné par le parcours difficile de cette première étape 2022 du Longines Global Champions Tour. "Le public apprécie beaucoup nos performances, donc on n'a pas d'excuses, on est là où l'on doit être, au plus haut niveau, dans l'un des meilleurs endroits au monde pour l'équitation et c'est un plaisir d'être ici," confie-t-il.

D'autres grandes compétitions ont lieu sur place comme lors du Katara International Arabian Horse Festival où les chevaux arabes les plus exceptionnels sont jugés sur leur trot léger spécifique de cette race. Les juges sont aussi attentifs à la silhouette et la grâce de l'animal, ainsi qu'à sa relation avec celui ou celle qui le présente.

© Scheherazade Safla
Les plus beaux chevaux arabes concourent au Katara International Arabian Horse Festival© Scheherazade Safla

Pendant des millénaires, les chevaux arabes ont vécu aux côtés des nomades bédouins. Du fait des conditions désertiques rudes, leur espèce a évolué. Ce qui les a dotés d'une grande capacité pulmonaire et d'une incroyable endurance.

Comme l'explique le directeur des événements et affaires culturelles de Katara, cette race équine _"_fait partie de notre culture : il est présent dans la poésie, l'histoire et les histoires individuelles," fait-il remarquer. C'est la raison pour laquelle le pays honore ses chevaux, mais veut aussi inspirer une nouvelle génération de champions équestres.

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