Ukraine : les forces russes accusées de tirer durant l'évacuation de civils à Azovstal

Fumée s'échappant du complexe sidérurgique Azovstal, à Marioupol, le 6 mai 2022
Fumée s'échappant du complexe sidérurgique Azovstal, à Marioupol, le 6 mai 2022 Tous droits réservés AP Photo
Par Euronews avec AFP
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Après avoir mis à l'abri 300 civils ce jeudi, l'ONU prévoit une nouvelle opération d'évacuation aujourd'hui. L'incertitude autour de la situation à Azovstal complique l'organisation.

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Difficile de comprendre avec précision quelle est la situation sur le site industriel Azovstal, à Marioupol, où des soldats et des civils ukrainiens sont retranchés depuis plusieurs semaines. 

Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, a accusé ce vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à une opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.

"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur Twitter. "_Un combattant a été tué et six blessé_s", a-t-il ajouté.

"L'ennemi continue de violer tous les accords et de ne pas respecter les garanties de sécurité des évacuations de civils", poursuit ce court message.

Les évacuations sous l'égide de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui ont commencé le week-end dernier, devaient donc se poursuivre ce vendredi dans l'immense complexe sidérurgique d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne dans le port de stratégique de Marioupol dans le sud-est du pays.

Mais selon le ministère ukrainien de la Défense, l'armée russe poursuit son offensive "visant à prendre le contrôle de l'usine", malgré le cessez-le-feu unilatéral qu'elle avait annoncé ce mercredi soir pour trois jours, de jeudi à samedi.

Le Kremlin affirme de son côté que les couloirs humanitaires fonctionnent et que le cessez-le-feu est respecté, des deux côtés.

Vladimir Poutine appelle les combattants ukrainiens qui défendent l'usine à se rendre mais Denys Chmyhal, le Premier ministre ukrainien, refuse cette hypothèse : "A Azovstal, la situation est critique. Les troupes russes bombardent le site et tentent continuellement d’attaquer. Hier et durant la nuit, il y a eu des tentatives de la part des Russes pour entrer dans le complexe. Nos soldats ripostent héroïquement. La résistance en arrive à sa dernière balle, à ses dernières forces." 

Nos soldats ripostent héroïquement à Azovstal. La résistance en arrive à sa dernière balle, à ses dernières forces
Denys Chmyhal
Premier ministre ukrainien

Malgré le flou autour de la situation à Azovstal, les évacuations de civils ont permis de mettre à l'abri environ cinq cent personnes ces derniers jours.

Ce vendredi, une nouvelle opération est en cours, coordonnée par les Nations Unies. La cheffe des opérations du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU, Ghada Eltahir Mudawi, est sur place avec un convoi de onze bus pour mettre à l'abri des femmes, des enfants et des personnes âgées. L'agence est dépendante de l'application du cessez-le-feu pour pouvoir mener ses opérations.

l'ONU dépend du cessez-le-feu entre Kyiv et Moscou pour ses opérations humanitaires

Dans la ville de Marioupol, complètement dévastée et occupée par les Russes, des opérations de déblaiement, de restauration et de nettoyage ont commencé. La ville doit être présentable à l'approche du 9 mai, le "jour de la victoire" lors duquel Moscou célèbre la victoire soviétique de 1945 contre le nazisme. Certains observateurs pensent qu'une parade militaire pourrait être organisée dans la ville.

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