Les ministres européens sont à Bruxelles pour convaincre Budapest sur l’embargo sur le pétrole russe

Le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, s'adresse à la presse avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE au Conseil européen de Bruxelles
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Faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement, la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la Commision européenne. Les ministres européens des affaires étrangères, réunis ce lundi à Bruxelles, essaieront de parvenir à un accord

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Les ministres européens des affaires étrangères, réunis ce lundi à Bruxelles, essaieront de parvenir à un accord sur la question de l’embargo sur le pétrole russe, une des mesures phares du 6ème train de sanctions contre Moscou. Mais la Hongrie de Viktor Orban s'y oppose fermement.

"Nous allons continuer d'en discuter et nous ferons de notre mieux pour débloquer la situation. Je ne peux pas garantir que cela va se concrétiser car les positions sont assez fermes, mais je pense que si nous comprenons la situation particulière de certains États membres et que nous faisons tous un effort pour présenter un front uni contre la Russie, nous réussirons", explique, Josep Borrell, le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Pour le chef de la diplomatie lituanienne, c'est l'ensemble de l’UE qui est pris en otage par un État membre.

Voilà comment l'on se souviendra de nous : soit comme une Union européenne qui a réussi à aller de l'avant et à envoyer un message très clair à la Russie. Ou alors comme une union qui s'est retrouvée bloquée. Malheureusement, nous sommes prises en otage par un seul État membre," dit le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis. 

Pourquoi la Hongrie refuse l'embargo ?

Faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement, la Hongrie refuse pour l'instant ce sixième paquet de sanctions proposé par la Commision européenne. Une dérogation de deux années proposée à la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque est jugée insuffisante par Budapest et les négociations menées depuis plusieurs semaines n'ont toujours pas abouti.

La Hongrie suggère d'exclure les livraisons par oléoduc. Elles représentent une faible partie des achats européens: 0,7 million de barils par jour sur 2,8 millions.

Mais ce renoncement est également refusé, car "cela remettrait en cause l'unité et la solidarité des 27 dans le partage du fardeau de l'embargo", a argumenté un autre diplomate européen.

"Viktor Orban veut des garanties sur les financements européens et sur la sécurité des approvisionnements pour pouvoir dire aux Hongrois: ne vous inquiétez pas", a-t-il souligné.

Le dirigeant hongrois redoute un renchérissement de la facture pétrolière, car il pourrait ne plus pouvoir plafonner le prix des carburants, comme il le fait depuis novembre 2021.

Malgré sa proximité avec Vladimir Poutine, Viktor Orban a jusqu'à présent avalisé toutes les sanctions européennes contre la Russie et versé sa part au fonds pour les achats d'armements de l'UE en faveur de l'Ukraine.

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