La pollution fait toujours neuf millions de morts prématurés dans le monde, selon une étude

Photo de New Delhi, Inde le 12 novembre 2019
Photo de New Delhi, Inde le 12 novembre 2019 Tous droits réservés AP Photo/Manish Swarup
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Quatre ans après un premier rapport, la situation n'a pas évolué : environ une mort prématurée sur six dans le monde est liée à la pollution.

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La pollution a été responsable de neuf millions de décès prématurés dans le monde en 2019 d'après une étude publiée le 17 mai dans de la revue Lancet. Un chiffre qui ne s'est pas amélioré depuis le dernier rapport il y a quatre ans.

Si elle ne tue pas directement, la pollution est bien à l'origine de graves maladies du cœur, de problèmes respiratoires ou de diarrhées aiguës constate l'une des co-auteures, Rachael Kupka, directrice exécutive de l'Alliance mondiale sur la santé et la pollution.

La pollution n'est "jamais" considérée comme une cause de décès

"Vous ne verrez presque jamais la pollution comme une cause de décès" sur un certificat de décès dénonce-t-elle. "La pollution est un facteur de risque" qui contribue aux "AVC, aux cancers, aux arrêts cardiaques" souligne-t-elle.

Selon le rapport, globalement, les décès liés aux types de pollutions associés à l'extrême pauvreté et qui interviennent au sein du foyer (en lien avec la combustion de carburants ou avec des problèmes d'eau ou d'hygiène) sont en repli.

Mais la pollution dite moderne, progresse. Elle concerne notamment la dégradation de la qualité de l'air et les conséquences liées aux produits chimiques.

La pollution de l'air et le plomb tuent plus

En 2000, les décès prématurés liés à la pollution de l'air ambiant s'élevaient à 2,9 millions, et 4,5 millions en 2019. Les expositions au plomb et au carcinogènes progressent également, surtout en Asie du sud-est, où l'industrialisation est en plein essor.

"L'effet de la pollution sur la santé reste bien plus important que celui de la guerre, du terrorisme, de la malaria, du VIH, de la tuberculose, des drogues et de l'alcool, et le nombre de morts causées par la pollution rivalise avec celles causées par le tabac", souligne le rapport.

En 2019, 6,7 millions des morts prématurées sont attribuables à la pollution de l'air, 1,4 million à la pollution de l'eau, 900 000 au saturnisme (présence excessive de plomb dans l'organisme).

92% de ces décès et la majeure partie des pertes économiques qui en découlent concernent les pays à faible et moyen revenus.

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