Ces Russes qui travaillaient dans les médias et qui ont fui leur pays

Journalistes de Dozhd, ou TV Rain, le vendredi 20 août 2021 à Moscou, en Russie, lorsque la chaîne était encore ouverte.
Journalistes de Dozhd, ou TV Rain, le vendredi 20 août 2021 à Moscou, en Russie, lorsque la chaîne était encore ouverte. Tous droits réservés AP Photo/Denis Kaminev
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La guerre a aussi obligé de nombreux Russes, en particulier ceux qui travaillent dans les médias indépendants, à fuir leur pays.

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Plus de six millions de personnes ont déjà quitté l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, mais la guerre oblige de nombreux Russes, en particulier ceux qui travaillent dans les médias, à fuir eux aussi.

Lena Vasileva a trouvé refuge à Budapest et, pour rendre service à la communauté, elle est bénévole dans une garderie pour enfants ukrainiens réfugiés. Cette productrice a étudié en Hongrie. Elle connaît donc parfaitement Budapest. Après le début de la guerre, elle a rapidement pris sa décision.

Lena condamne ouvertement l'invasion, de nombreux Russes la considèrent comme une traîtresse :" Moi, je ne parle pas contre le pays, dit-elle. Je parle contre l'État, la bureaucratie qui prend les décisions en notre nom. Je ne suis pas ukrainienne, je suis russe, et je ne serai jamais autre chose."

Au début de la guerre, l'un des derniers bastions des médias russes libres, Dozhd, également connu sous le nom de TV Rain, a été fermé. Le rédacteur en chef adjoint de la chaîne, Dmitry Elovky, s'est enfui en Lituanie. Il affirme qu'il est désormais presque impossible de travailler comme journaliste en Russie, mais il lui a été très difficile de partir, même lorsque ses collègues ont reçu des menaces.

"C'était très dur et très triste pour moi, explique-t-il, parce que j'ai passé un mois en Russie en sachant déjà que j'allais partir et ce mois a été plein de chagrin, d'adieux. J'étais comme en train de tout emballer, emballer les souvenirs dans mon esprit."

Dmitry travaille désormais pour la chaîne YouTube de l'homme d'affaires russe en exil Mikhail Khodorkovsky. Il estime que s’il était en Russie, il serait puni pour la manière dont il couvre le conflit. Il y a donc peu de chance, selon lui, de pouvoir rentrer dans son pays tant que le régime de Vladimir Poutine ne sera pas renversé.

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