Guerre en Ukraine : des médecins racontent l'enfer de Boutcha

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Des médecins ukrainiens racontent "l'enfer de Boutcha", la ville qui est devenue un des symboles des crimes de guerre imputés à la Russie.

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Ils n'ont pas d'armes ni d'uniforme, mais pour beaucoup d'Ukrainiens, ils font partie des héros de cette guerre.

Des médecins ukrainiens ont essayé de soigner les blessés de guerre à Boutcha, théâtre d’exactions imputées à l’armée russe. Parmi eux, Yevhen Repyov, il nous raconte ce qu'était l'enfer de Boutcha : 

" Tous les patients étaient dans un état grave, car il n’y avait plus de logistique. Les occupants n'ont pas autorisé les blessés à se faire soigner. Seulement ceux qui pouvaient marcher seuls ont pu rejoindre l'hôpital. Mais beaucoup sont restés sans soins médicaux. Nous avons reçu de nombreux appels, certains nous disaient : que dois-je faire ? J'ai une jambe arrachée, je suis assis dans le sous-sol de Vorzel ou à Hostomel."

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Yevhen Repyov, traumatologueeuronews

"Je pouvais partir, mais j'ai choisi de rester"

Le neurologue Ihor Kovalchuk reprenait son service le 24 février à 7 heures du matin, soit le premier jour de l'invasion russe. En chemin, le médecin ukrainien voyait déjà les hélicoptères russes au-dessus de sa ville, puis de la fumée, et il a rapidement compris que la guerre avait bel et bien commencé.

"J'ai eu l'occasion de partir d'ici quand ils étaient encore à la périphérie de Boutcha, cela ne faisait que de commencer. J'ai eu cette chance, avant même qu'ils ne viennent ici. Mais je ne l'ai pas fait, parce que je savais que je devais rester ici, et que je devais aider la population. Alors je suis resté jusqu'à la fin, jusqu'au 10 mars. Évidemment, je n'aurais pas pu faire autrement", explique le neurologue. 

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Le neurologue Ihor KovalchukEuronews

Boutcha est devenu un des symboles des crimes de guerre imputés à la Russie par Kiev qui a annoncé y avoir découvert, le 31 mars, des centaines de cadavres de civils ukrainiens.

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