Embargo sur le pétrole russe : pour Moscou, "les Européens seront les premiers à souffrir"

L'embargo sur le pétrole russe décidé par l'Union européenne ne semble pas préoccuper Moscou.
La Russie s'adaptera
Le vice-Premier ministre russe chargé de l’Énergie a même estimé que "les Européens seront les premiers à souffrir de cette décision", évoquant une augmentation inéluctable des prix.
De son côté, le porte-parole du Kremlin Dimitry Peskov a souligné que la Russie saura s'adapter : "Bien sûr, la Russie ne vendra rien à perte. Si quelque part la demande diminue, ailleurs, elle augmente, alors il y aura une réorientation des échanges, nous chercherons les conditions les plus favorables."
Embargo : l'UE a rejoint les États-Unis
Bien avant l'Union européenne, le président américain Joe Biden avait ordonné dès le mois de mars un embargo sur le gaz et le pétrole russe, même si les États-Unis en sont très peu dépendants au contraire de nombreux pays de l'Union européenne qui ont mis du temps à trouver un consensus sur cette question hautement sensible.
En début de semaine, les 27 se sont mis d'accord pour réduire d'environ 90% leurs importations d'or noir russe d'ici la fin de l'année. Une exemption temporaire a été prévue pour le pétrole acheminé par oléoduc, afin de satisfaire les exigences de la Hongrie.